Mes prochaines lectures seront consacrées à des romans écrits par des contacts Facebook, que ce soit à leur demande ou de ma propre initiative. C’est Frédéric Gynsterblom qui ouvre le bal avec Nema, son dernier opus. Une lecture dont je suis le seul initiateur.
Marc Labaume est passionné de magie noire, son but ultime : percer les secrets de la magie du sang afin de parvenir à l’immortalité. Pour y parvenir il n’hésitera pas s’enfoncer toujours plus loin dans les rituels les plus obscurs. Il y trouvera des réponses, mais pas celles qu’il cherchait…
J’ai découvert cet auteur avec Help Me, et celui-ci m’avait déjà fait forte impression avec son habile mélange entre thriller et fantastique sur un fond très glauque. Inutile de préciser que, compte tenu de la toile de fond proposée par Nema, l’auteur peut aller encore plus loin. Et il y va ,sans peur et sans reproches !
L’intrigue intègre certaines bases bien réelles, qu’il s’agisse de références citées (j’ai, il y a fort fort fort longtemps, lu quelques essais de l’écrivain Jean-Paul Bourre ayant trait aux sciences occultes… par simple curiosité) ou par des ordres et organisations mentionnés dans le roman (les plus curieux pourront faire quelques recherches via Internet). Bref l’auteur ne s’est pas lancé tête baissée en donnant libre cours à son imagination, il y a eu un vrai travail de recherche autour de l’occultisme et du satanisme. Ceci dit Frédéric Gynsterblom a aussi une imagination débridée qui fera le régal du lecteur à la recherche de sensations fortes…
Bin oui autant vous le dire de suite ce roman n’est pas à mettre entre toutes les mains. Non seulement les thèmes qu’il aborde pourront rebuter les curieux les plus cartésiens, mais en plus l’intrigue est à la fois cash et trash. Âmes sensibles s’abstenir !
Contrairement à ce que l’on pourrait penser à la lecture des premiers chapitres, l’intrigue ne consiste pas uniquement à une descente de plus en plus loin dans l’horreur. D’une part il existe un vrai scénario, qui vous réservera quelques surprises de taille (perso il m’a laissé sur le cul plus d’une fois). D’autre part les personnages bénéficient d’un traitement soigné (dans leur personnalité pas forcément dans leur destinée) qui évite les clichés trop faciles du satanisme. Enfin l’auteur ne se complaît pas dans des descriptions outrancières, juste pour le plaisir de faire plus trash que trash, il y a ce qu’il faut où il faut.
J’ai retrouvé ce qui m’avait plu dans Help Me, notamment un style agréable à lire, sans fioriture mais soigné. Si Help Me aurait pu être plus étoffé sur certains aspects de l’intrigue, ici l’ensemble est très bien dosé, on referme le bouquin sans questions restées sans réponse. Pour tout vous dire je l’ai commencé ce matin et je ne l’ai plus lâché avant le clap de fin.
Ah si j’en ai une petite, pour la route : pourquoi Nema ? C’est pas que ça va m’empêcher de dormir mais je n’ai pas compris (en admettant qu’il y ait quelque chose à comprendre) ce titre.
Étiquette : Frédéric Gynsterblom
[BOUQUINS] Frédéric Gynsterblom – Help Me
Au menu du jour un invité surprise dont je ne connaissais ni l’auteur, ni le bouquin ; je me suis laissé tenter par, dans l’ordre, un coup de coeur d’un contact Facebook, une couv’ sur laquelle j’ai tout de suite flashé (une femme prostrée au premier plan, dans l’ombre, en arrière plan, une ombre menaçante) et un pitch attrayant. La chose s’appelle Help Me et est signée Frédéric Gynsterblom.
Sabine Ferrière est enquêtrice pour une fondation privée s’étant donné pour objectif de neutraliser les pires tueurs en série. En se lançant dans une nouvelle enquête qui toucche de près la Fondation, la jeune femme va devoir replonger dans les ténèbres de son propre passé…
Petite info pratique pour commencer, il semblerait que le titre ne soit désormais disponible que via un achat en ligne sur le site Lulu.com, vous aurez le choix entre une version brochée (15 €) et une version numérique (3,50 €) ; j’ai tout naturellement opté pour cette seconde option, et pas seulement en raison du prix nettement plus avantageux…
Vous aurez alors entre les mains un roman relativement court (160 pages), un thriller horrifique mâtiné de fantastique. Le mix est plutôt habile mais je préfère prévenir, certains lecteurs n’apprécient pas trop ce qui sort des sentiers battus…
Même si les premières pages peuvent sembler confuses de prime abord, elles parviennent à ferrer le lecteur rapidement. Peu à peu les choses se mettent en place, entre présent, souvenirs et cauchemars. Plus les pages défilent et plus on est accro ! Pour tout vous dire j’ai lu le bouquin quasiment d’une traite, pas moyen de le lâcher avant d’avoir le fin mot de l’histoire. Il aurait peut être gagné à être plus étoffé par endroits mais l’auteur a préféré jouer la carte du rythme, et il a réussi son pari haut la main.
Le personnage de Sabine est de loin le plus travaillé, il faut dire que ses séquelles psychologiques et physiques laissent de la marge à l’auteur. Parfois au détriment des autres personnages de l’intrigue (ce qui est quelque peu redondant avec ma remarque précédente concernant le nombre de pages). J’ai notamment regretté que la Fondation Carver ne soit pas d’avantage exploitée, Sabine ayant tendance à bosser en solo. Il y a, avec cette Fondation, un potentiel pour une ou plusieurs suites…
Si l’intrigue n’est pas clairement située géographiquement l’auteur quant à lui est un pur produit francophone puisqu’il nous vient de Belgique. Encore un gars que je compte suivre de près.
Tout n’est peut être pas parfait mais il n’en reste pas moins que je me suis régalé en lisant ce bouquin. Une dernière remarque avant de vous laisser vaquer vos occupations : âmes sensibles s’abstenir, même si les scènes de violence ne sont pas forcément décrites par le menu on en mesure aisément toute l’horreur.
Petite parenthèse pour les maniaques du code dans les fichiers epub, je n’ai pas pris le temps de le faire mais il me semble que celui peut être fortement allégé par quelques retouches via Sigil. Je me pencherai sur la question un de ces jours… peut être…
