Et c’est parti pour la troisième saison de la série de Ryan Murphy et Brad Falchuk, American Horror Story, intitulée Coven. Une troisième saison (13 épisodes de 45 minutes) que l’on s’est faite en un week-end, il faut dire qu’une fois pris par l’intrigue il devient difficile de lâcher l’affaire.
Zoe (Taissa Farmiga) intègre l’école pour jeunes filles spéciales de Cordelia Foxx (Sarah Paulson). Elle y rejoint trois autres apprenties qui vont devoir apprendre à développer et maîtriser leurs dons de sorcellerie. La donne change quand Fiona (Jessica Lange), la mère de Cordelia et actuelle Suprême de l’Assemblée, débarque. Celle-ci sent que ses pouvoirs l’abandonnent et que la prochaine Suprême pourrait bien se trouver parmi ces apprenties ; sauf qu’elle n’est pas décidée à passer la main.
Pour cette troisième saison on revient à une thématique plus fantastique après le côté assumé et revendiqué thriller psychologique de Asylum. Fantastique oui, horrifique, un peu mais pas du tout flippant, c’est d’avantage le côté divertissement qui est mis en avant ; les créateurs de la série semblent vouloir donner un ton nouveau à chaque saison. Et ça marche impeccablement !
Si la sorcellerie se taille la part du lion dans cette saison, ce n’est pas le seul thème abordé, l’esclavage tient aussi une part importante dans l’intrigue. c’est d’ailleurs de cette situation que débuteront le conflit entre l’Assemblée et le Vaudou. Et bien entendu la chasse aux sorcières sera aussi de la partie.
L’aspect psychologique n’est pas laissé en plan du fait des relations complexes entre les personnages. Sorcières et vaudou se tirent dans les pattes. Les sorcières devront aussi se méfier de Fiona qui apparaitra rapidement comme une menace majeure (et encore puissante). Enfin, même entre apprenties l’ambiance n’est pas toujours au beau fixe, elle se dégrade même au fur et à mesure que les épreuves pour désigner la future Suprême se rapprochent.
On retrouve aussi les flashbacks qui tiennent de nouveau une place importante dans l’intrigue, notamment au niveau du conflit entre Delphine Lalaurie (excellente et détestable Kathy Bates) et Marie Laveau (Angela Bassett), la prêtresse vaudou.
Quelques mots sur le casting pour terminer cette chronique, comme vous avez pu le constater en lisant ces quelques lignes, on retrouve des acteurs des saisons précédentes dans de nouveaux rôles plus ou moins fournis. Mais les auteurs nous réservent quelques surprises de poids avec de nouvelles têtes ; à ce titre la plus grande surprise aura certainement été la présence de Stevie Nicks (la chanteuse du groupe Fleetwood Mac), qui incarne son propre rôle (et pour ne rien gâcher participe activement à la bande son).
Bref vous l’aurez sans doute compris, AHS confirme être une série aussi complète que aboutie, autant du point de vue de ses intrigues que de l’esthétique. Honnêtement même en fouillant bien je ne trouve rien à y redire, je suis fan. A ce titre je ne peux que me réjouir d’apprendre que la série a été renouvelée pour une quatrième saison.