Des nouvelles… Qui veut des nouvelles ?

Pondre une chronique sur une nouvelle est toujours, pour moi, un exercice délicat, du coup j’essaye de faire des posts groupés, même quand, comme c’est le cas ici, les deux titres n’ont pas grand chose en commun. Au menu de ce post, Caryl Férey (Les Nuits De San Francisco) et Stephen King (A La Dure) ; ça pourrait être pire…

C. Férey - Les Nuits De San Francisco

Commençons par le cas Caryl Férey, N’y voyez là aucun chauvinisme de ma part j’ai simplement procédé à un choix alphabétique. Il vous en coûtera moins de 9 € pour parcourir 127 pages qui vous feront visiter les USA de la crise et des paumés.
Sam, un indien déraciné, croise la route, après moults dérives, de Jane, une handicapée qui semble tout aussi paumée que lui. Une nuit pas tout à fait comme les autres pour deux âmes perdues au coeur de San Francisco…
Que dire de cette nouvelle ? Noir c’est noir (tiens ça me rappelle quelque chose)… Bon pour la légèreté on repassera. Caryl Férey est égal à lui même, une plume implacable pour nous dépeindre la dérive, la souffrance et la mort. Pas vraiment le rêve américain tel qu’on se l’imagine…
Sam, le résigné et Jane, l’écorchée vive parfois aigrie (mais elle de quoi l’être), deux personnalités totalement différentes et deux parcours tout aussi opposés, leur point commun : les galères et le ras-le-bol. Envie de s’en sortir ? Peut être… Plus certainement d’en finir ! Sauf que merde nous on voudrait bien voir un peu de bonheur éclairer leur avenir ; et l’auteur lui, qu’est-ce qu’il leur réserve ? Ne comptez pas sur moi pour répondre à cette question.
Le récit se divise en deux parties, une pour chacun de ses anti-héros, d’abord leur parcours personnel, puis leur rencontre vécue à travers chacun. Rappelez vous que les deux personnages ne se ressemblent pas, donc ils vivront et interpréteront cette rencontre chacun à sa façon.
Le récit se lit d’une traite mais il ne manquera de vous vriller les tripes, une claque ! Une plus pour le Lord Masochist !!!

S. King - A La Dure

Cette nouvelle a été intégrée dans l’édition poche du recueil Nuits Noires, Etoiles Mortes (ce fut aussi le cas lors des sorties américaines et britanniques du recueil), n’ayant aucunement l’intention de raquer deux fois pour le même bouquin je me suis rabattu sur sa version numérique (moins de 1 € pour 27 pages).
Suite à un cauchemar récurrent Brad Franklin se réveille silencieusement afin de laisser sa femme, Ellen, dormir étant donné qu’elle a besoin de repos pour récupérer d’une bronchite. Il commence alors sa routine quotidienne en essayant d’oublier ce mauvais rêve…
La nouvelle faisant moins de trente pages n’espérez pas que je vais m’épancher encore et encore dessus. Pour faire simple on va dire qu’elle s’intègre parfaitement au recueil, dommage même que l’auteur ne l’ait pas incluse dès le départ. On retrouve un type ordinaire face à une situation qui le dépasse.
Toutefois comme le reste du recueil je me contenterai d’une lecture agréable sans être transcendante ; on a connu mieux venant du King, mais aussi du moins bien (jamais rencontré de franchement mauvais).