AU MENU DU JOUR
Titre : Chiaroscuro
Série : Capitaine Roccasecca, livre 2
Auteur : Rémy D’Aversa
Éditeur : Alter Real
Parution : 2023
Origine : France
277 pages
De quoi ça cause ?
Novembre, Lyon plongée dans un brouillard inquiétant.
Le capitaine de police Santonino Roccasecca est envoyé de toute urgence dans le VIIème arrondissement de la ville où trois têtes viennent d’être découvertes dans un congélateur. Le tueur en série, un certain Hector Bahiamantis, s’est défenestré, non sans avoir décapité, au préalable, sa propre mère qu’il a surprise en train d’appeler la police.
Coup de folie ? Coup de panique ? Sans doute… Tout le monde est soulagé, Bahiamantis ne pourra plus nuire. Mais bientôt, d’autres têtes sont découvertes dans des endroits stratégiques de Lyon. Les crimes sont signés d’une reproduction de Caravaggio, le peintre italien. Au dos, un message manuscrit à l’attention des policiers, et sur chacune des cartes, des empreintes. Celles de la future victime.
Commence alors une course contre la montre effrénée. L’inspecteur Roccasecca arrivera-t-il à temps ?
Pourquoi lui plutôt qu’un autre ?
Parce que j’avais bien aimé la précédente enquête du capitaine Roccasecca, Géronimo. J’étais curieux de le retrouver avec son équipe, confronté un nouveau défi criminel.
Ma Chronique
J’ai fait connaissance avec le capitaine Roccasecca de la PJ de Lyon, à l’occasion de sa première apparition littéraire dans le roman Géronimo (ma chronique). Une rencontre plutôt convaincante qui m’a donné envie de le retrouver sur d’autres enquêtes.
J’ai beaucoup aimé le personnage de Santonino Roccasecca, un brin provocateur et anticonformiste, mais surtout bon vivant qui succombe sans modération aussi bien aux plaisirs de la bonne chère (entre lui et sa voisine, leurs petits plats vous mettront l’eau à la bouche) autant qu’aux délices de la chair (avec Chiara, sa voisine, escort de luxe et maîtresse attitrée, Clotilde, la procureure et maîtresse occasionnelle ou encore Marie, son ex-femme).
Sa nouvelle affaire réunissait tous les ingrédients pour être bouclée aussi vite qu’elle s’était ouverte. Un tueur en série qui se suicide après avoir décapité sa mère, trois têtes dans un congélateur et un journal intime. Bon débarras ! Sauf que les choses vont sérieusement se corser quand de nouvelles têtes décapitées vont faire leur apparition…
Dès lors les enquêteurs vont se retrouver confrontés à un tueur en série insaisissable qui semble prendre un malin plaisir à narguer la police. S’en suit un jeu de chat et de la souris parsemé de cadavres.
J’ai trouvé l’intrigue plus aboutie que la précédente, il faut dire aussi que l’affaire est nettement plus complexe et réservera aux policiers son lot de fausses pistes.
Au niveau des personnages Rémy D’Aversa développe presque exclusivement les personnalités de Santonino, Chiara et Marie. Les membres de l’équipe d’enquêteurs sont quelque peu laissés sur le bas-côté, nous n’apprendrons pas grand-chose de leurs caractères et vécus.
Il n’en reste pas moins que Blanchet en amoureux transi de la belle Chloé m’a fait sourire plus d’une fois. J’ai aussi apprécié les interventions du légiste, Andoni Urcelay (il faut dire qu’il est pas mal sollicité sur cette affaire).
J’avoue que le titre m’intriguait, ne voyant pas du tout à quoi il pouvait faire référence. En tout cas une chose est sûre, il ne s’agissait pas d’un chef indien cette fois… ni d’un chat. Une spécialité culinaire italienne ? Que nenni ! Si vous n’avez pas succombé à l’appel de Google, vous apprendrez en temps et en heure qu’il est parfaitement adapté à l’intrigue et au tueur en série du roman.
Je terminerai par un petit bémol qui porte davantage sur la forme que sur le fond, les correcteurs et correctrices des éditions Alter Real ont laissé passer quelques coquilles qui piquent les yeux. Dommage que Antigone n’ait pas eu l’occasion de jeter un œil au manuscrit avant publication du bouquin.
Quoi qu’il en soit, cela ne m’empêchera pas de répondre présent pour la prochaine enquête de ce cher Santo.
MON VERDICT