Mystère et boule de gomme… Fait chier !

Mauvaise surprise pour Abra au retour du boulot : un sac de croquettes éventré au milieu du salon, des croquettes un peu partout et surtout un chat porté disparu !

Après avoir fouillé l’appart dans ses moindres recoins, même les plus improbables, il a bien fallu se rendre à l’évidence : Zébulon manque à l’appel…

Zébulon

Vraisemblablement il a dû chuter accidentellement du balcon mais difficile d’imaginer comment ça a pu arriver…
J’aime bien les énigmes mais sur ce coup j’avoue que ça me fait chier !

On a mis une affiche au rez-de-chaussée si jamais une voisin l’aperçoit, une annonce sur annonces.nc et demain on va placer des affichettes sur les voitures dans les rues voisines.
Comme ce n’est pas un grand téméraire et qu’il n’a pas l’habitude d’être à l’extérieur je suppose qu’il doit se terrer quelque part. En tout cas j’espère que quelqu’un en prendra soin rapidement et surtout nous contactera pour qu’on puisse le récupérer…

-Edit du 14 février 2012 –

Zebulon a regagné ses pénates ce matin, il a donné de la voix sur le parking de l’immeuble du coup Abra a pu le récupérer. Il est en bonne santé, un peu amaigri (vu la vitesse à laquelle il s’est jeté sur sa gamelle ce matin ça ne devrait pas durer) et un petit bobo sans gravité au museau…
On ne pouvait pas espérer un plus beau cadeau de Saint-Valentin !

[BOUQUINS] Edgar Allan Poe – Histoires Extraordinaires

AE Poe - Histoires ExtraordinairesC’est dans le cadre d’une lecture commune pour BookNode que j’ai eu l’occasion de me plonger dans ces fameuses Histoires Extraordinaires d’Edgar Allan Poe. Pour moi qui suis plutôt attiré par les auteurs contemporains j’avoue que l’idée ne m’enchantait que très moyennement mais j’ai toutefois décidé de jouer le jeu…
Après une longue (très longue… trop longue !) préface de Charles Beaudelaire (qui est le traducteur de la plupart des œuvres d’EA Poe) on entre dans le vif du sujet avec un recueil de 13 nouvelles et comme bien souvent avec ce genre d’ouvrage les récits (sous forme d’énigmes plus ou moins policières parfois teintées de fantastique) sont de qualité inégale (je n’entrerai pas dans le détail nouvelle par nouvelle). Le recueil s’achève par une toute aussi longue (et inutile ?) postface que j’ai choisi de zapper vu qu’elle n’est qu’une version remaniée de l’indigeste préface !
Si les raisonnements sont quelquefois (souvent) un peu (beaucoup) tirés par les cheveux j’ai surtout eu du mal à accrocher au style de l’auteur qui tend à se perdre dans des phrases trop alambiquées et de longues descriptions/digressions qui viennent alourdir inutilement la lecture (pour l’anecdote si aujourd’hui EA Poe est considéré comme un auteur de génie il n’a, de son vivant, jamais connu le succès grâce à ses écrits). Du coup je n’avais qu’une hâte c’était d’en finir avec cette lecture, quitte à parcourir en diagonale certains passage ; peut être suis-je passé à côté de quelque chose ce faisant mais très franchement j’en doute ! Je ne me permettrai toutefois pas de dire que c’est mal écrit, ce n’est simplement pas un style auquel j’adhère…
Autre élément ayant largement contribué à ma déception, ce titre a été choisi dans le cadre d’une lecture commune dédiée au fantastique, or le fantastique est justement largement sous-exploité pour justifier un classement dans la rubrique « littérature fantastique » ; tant qu’à dépoussiérer (déterrer ?) des classiques il eut été plus judicieux de frissonner avec un titre de Howard Phillips Lovecraft (ce n’est pas forcément ma tasse de thé mais je reconnais tout de même que c’est moins barbant à lire)…
J’ai récupéré sur le site d’ELG (Ebooks Libres et Gratuits) trois autres receuils de contes et nouvelles de Poe je les lirai certainement un de ces jours mais ce n’est pas pour tout de suite et surtout je me contenterai d’un récit çà et là plutôt que de me farcir un recueil d’un coup, dans l’espoir de rendre la chose un peu plus digeste… Bref j’ai lu par curiosité dans l’idée d’élargir mon horizon culturel mais je n’ai définitivement pas accroché.

Indian’s Pizza en mode foutage de gueule…

Pour changer un peu et suites à quelques déconvenues avec American Pizza c’est désormais Indian’s Pizza que l’on sollicite quand on a des envies de mal-bouffe. Leur carte est suffisamment riche pour varier les plaisirs (pizzas, burgers, kebab, chili…) et généralement la qualité est au rendez-vous (hormis les rares fois où le chef a la main franchement lourde sur le sel).
Hier soir on passe donc commande pour deux burgers et, histoire de finir sur une note sucrée, une pizza au chocolat. Et c’est justement sur cette dernière que nous avons eu la mauvaise surprise de découvrir cette chose :

Indian's Pizza
Un fond de pâte à moitié garni de chocolat, franchement ce n’est pas compliqué d’étaler une couche uniforme de sauce chocolat sur une pâte à pizza plutôt que de proposer ce résultat bâclé ; pour moi c’est là un parfait exemple de foutage de gueule caractérisé ! Et donc ça mérite bien une mesquine vengeance en ligne…

[BOUQUINS] Henri Loevenbruck – L’Apothicaire

Henri Loevenbruck - L'ApothicaireComme annoncé je change radicalement de registre littéraire avec L’Apothicaire de Henri Loevenbruck. Pour être tout à fait franc je ne me serai certainement pas attardé sur ce bouquin s’il n’avait été sélectionné comme lecture du mois suite à un sondage de la Team AlexandriZ, en effet les romans plus ou moins historiques ce n’est pas vraiment ma tasse de thé mais j’ai toutefois décidé de me prêter au jeu…
Paris, janvier 1313. Andreas Saint-Loup, apothicaire reconnu et par ses pairs et par sa clientèle, découvre un matin que sa maison abrite une pièce dont il avait oublié l’existence et que personne ne semble jamais avoir remarquée. Puis il y a ce tableau qui soudainement lui paraît étrange avec une partie de la toile qui semble avoir été effacée. Et pour couronner le tout voilà qu’il est arrêté pour de prétendus troubles à l’ordre public… Et si ce n’était là que le début des ennuis pour l’apothicaire ? Et si les réponses étaient entre les mains de la Schola Gnosticos, une mystérieuse confrérie gnostique ? Andreas Saint-Loup souhaite plus que tout découvrir la vérité sur tous ces mystères. Mais il devra pour cela échapper non seulement aux hommes du roi lancés à sa poursuite, mais aussi à deux assassins qui ne reculeront devant rien pour l’arrêter…
L’auteur se place dans la peau d’un narrateur extérieur à l’action pour nous plonger littéralement au coeur du Moyen Age, parfois didactique mais jamais pompeux ou assommant, le style, volontairement « ancien » reste très agréable à lire et contribue à nous mettre dans l’ambiance. Si au cours du récit on croise certains personnages historiques à aucun moment on bascule dans le cours d’Histoire pur et dur, au contraire l’auteur annonce la couleur d’entrée de jeu avec la citation d’Alexandre Dumas : « Il est permis de violer l’Histoire, à condition de lui faire un enfant. ».
La première partie du récit pose les bases de l’intrigue, sans être particulièrement rythmée elle se lit avec une surprenante fluidité (surtout pour moi qui suis relativement hermétique aux récits historiques) ; dès la deuxième partie par contre le rythme change, la course poursuite est engagée et l’on se retrouve au coeur d’un thriller moyenâgeux teinté d’ésotérisme avec un pointe de conte philosophique çà et là. Un genre qui pourrait faire penser à certains titres de Umberto Eco mais nettement plus facile à aborder et donc bien plus agréable à lire… Il n’en reste pas moins qu’au fil des pages on se demande bien comment vont se croiser les destins de nos trois fugitifs, Andreas Saint-Loup et Robin, son apprenti, d’un côté et la jeune Aalis de l’autre…
J’avoue (bêtement) que je partais avec quelques réserves en attaquant ce roman, et pourtant force est de constater que j’ai tout de suite été happé par l’histoire, certes la qualité de l’écriture et du récit y sont pour beaucoup mais il y a plus que ça, une fois dans l’intrigue on n’a plus envie de lâcher le bouquin avant d’avoir eu la (ou plutôt devrais-je dire les) clé(s) de l’énigme (là encore il serait plus juste de mettre énigmes au pluriel). Dommage toutefois que certains points du récit ne soient pas plus étoffés (on peut se demander l’intérêt de donner une soeur à Andreas et de ne pas exploiter ce personnage). Ceci dit ce bouquin restera une agréable surprise…

[BOUQUINS] Shane Stevens – Au-Delà Du Mal

Shane Stevens - Au-Delà Du MalHistoire de rester dans le bain des tueurs en série un tantinet dérangés je me suis lancé dans la lecture de Au-Delà Du Mal, un pavé (pas loin de 900 pages pour l’édition Pocket) signé Shane Stevens. A la base j’avoue que je n’avais jamais entendu parler ni du roman, ni de son auteur, c’est Zofia (Revoir Un Printemps) qui m’a parlé du bouquin et, après quelques recherches, j’ai eu envie de découvrir ce qui semble être un incontournable du genre.
Thomas Bishop, enfant maltraité, tue sa mère à l’âge de 10 ans, visiblement perturbé, pour ne pas dire dérangé, il est interné dans un hôpital psychiatrique. Quinze ans plus tard, en juillet 1973, il s’évade grâce à un plan particulièrement élaboré (et un petit coup de pouce de la chance). Persuadé d’être le fils de Caryl Chessman, un braqueur/violeur exécuté en 1960, et convaincu que son père a été victime du système et des femmes il entreprend alors un périple meurtrier à travers les Etats Unis…
Avant d’aller plus en avant dans ma chronique je voudrais revenir sur le parcours atypique de ce roman et de son auteur. Publié en 1979, Au-Delà Du Mal, est considéré comme un des piliers fondateurs du genre (thriller mettant en scéne un tueur en série) mais malgré un succès incontestable Outre-Atlantique il faudra attendre 30 ans pour que le roman soit publié en français. Ce délai incroyablement long n’est pas dû à la frilosité des éditeurs français mais au fait que son auteur, Shane Stevens (probable pseudonyme), se soit subitement évanoui dans la nature au début des années 80 après avoir écrit 6 romans publiés entre 1966 et 1985. Les Editions Sonatine, à l’origine de la version française du roman, ont obtenu, après de longues recherches, l’accord de la fille de l’auteur ; et c’est ainsi qu’en 2009 les français peuvent enfin découvrir ce mythique thriller  dans la langue de Molière !
L’auteur ne se contente pas de suivre le parcours sanglant de Bishop mais aussi de ceux qui gravitent autour de lui, la police bien entendu, un journaliste d’investigation qui recherche un scoop, un politicien qui fait de la défense de la peine de mort son cheval de bataille et même la pègre payée pour liquider le fugitif assassin ! C’est l’occasion aussi pour Shane Stevens de nous dresser un portrait sans concession des Etats-Unis des seventies (un portrait encore d’actualité aujourd’hui sur certains points).
Pour ne revenir au roman à proprement parler le style est volontairement épuré, entre journalisme (sans voyeurisme) et documentaire, un choix qui colle bien au récit et permet une immersion rapide au coeur de l’intrigue. Intrigue qui repose sur la dualité de Thomas Bishop, d’un côté il s’avère totalement inadapté à toute vie sociale (voire même à tout sentiment, sinon la haine) et fortement psychotique, et de l’autre il se fond dans la foule tel un caméléon, s’attirant même les bonnes grâces de ses futures victimes ; un curieux mélange de folie assassine et d’intelligence froide et calculatrice. A défaut d’être attachant le personnage est suffisamment intriguant pour que l’on s’y attarde, une personnalité aussi complexe tend à effacer quelque peu les autres personnages qui font office de figurants dans le récit sans que toutefois cela ne nuise au roman. Bref j’ai littéralement dévoré ce pavé sans jamais m’ennuyer, je ne peux que le conseiller à tous les amateurs de thriller, en le lisant ne perdez pas de vue que c’est ce titre qui a ouvert la voie à d’illustres successeurs…