Welcome in Sarkoland…

A l’occasion des Jeux du Pacifique, dont la cérémonie d’ouverture aura lieu demain, Nicolas Sarkozy a enfin daigné bouger son cul pour venir rendre visite à ce petit morceau de France du bout du monde qui l’a très largement plébiscité lors des dernières présidentielles avec près de 63% des votes au second tour.
Pour l’occasion les établissements scolaires et les administrations se sont offerts un Sarkoday et un week-end de trois jours. Pour le privé le libre choix a été offert aux employeurs avec toutefois comme consigne de laisser, autant que faire se peut, la possibilité aux salariés de prendre leur journée. Concernant la CAFAT et après négociations entre la Direction et les syndicats, il a été décidé que nous resterions ouverts au public, par contre tout a été mis en oeuvre pour que les sarkofans puissent aller acclamer leur idole… En contrepartie la Direction nous a offert le pont du 1er novembre ; finalement on y gagne au change, en négociant correctement notre temps de travail on peut aisément zapper la journée du 28 octobre et bénéficier d’un week-end de 5 jours.
Ne comptant pas parmi les sarkofans (même si je revendique et assume le fait d’avoir voté pour lui en 2007) j’ai donc décidé de venir bosser (ça tombe bien j’ai du retard dans mes heures et un gros boulot à boucler). Peu de circulation sur la route, hormis des cars blindés de CRS, comme tous les jours je suis passé devant la Place Bir Hakeim (où Sarko doit blablater à 10 heures) avant 7 heures et déjà les troupes rumpistes se mettaient en branle pour préparer un comité d’accueil digne du prestige de leur maître à penser (quoique le verbe « penser » associé au RUMP ça fait bizarre, pour ne pas dire paradoxal). La ville est d’un calme absolu, on se croirait en week-end, si ce n’est de nombreux flics et gendarmes déployés un peu partout…
Même « nos » braillards imbibés qui généralement squattent les abords de Champion Alma semblent manquer à l’appel ; de là en penser que la ville leur a offert un séjour à l’ombre aux frais de la princesse il n’y a qu’un pas… Que je ne franchirais pas… C’est certainement une coïncidence… Bin voyons (soit dit en passant ils ne me manquent pas le moins du monde) !