Pour me remettre de mes émotions après la lecture de Dracula – L’Immortel j’ai décidé de me plonger dans les origines de la littérature vampirique. « Tiens il va relire le Dracula de Bram Stoker » vous dites-vous sans doute ; et bien que nenni braves gens. Dracula, paru en 1897, n’est pas l’ouvrage fondateur du genre même s’il en demeure le pilier fondamental. Avant le roman de Bram Stoker les vampires ont fait deux (courtes) apparitions littéraires remarquées, une première fois en 1819 sous la plume de John William Polidori dans une nouvelle intitulée sobrement Le Vampire, puis sous une forme féminine dans le court roman Carmilla de Joseph Sheridan Le Fanu en 1871. Ces deux titres (ainsi que LE Dracula de Bram Stoker) étant dans le domaine public c’est l’occasion rêvée pour les découvrir…
John William Polidori – Le Vampire (1819)
C’est Lord Byron qui est à l’origine de cette nouvelle suite à un défi lancé lors d’un weekend entre amis (écrire en une journée un récit mettant en scène un mort-vivant, c’est de ce challenge qu’est né, sous la plume de Mary Shelley, un autre classique de la littérature fantastique, Frankenstein). Byron n’étant guère inspiré sur ce coup renonça au bout de quelques pages, c’est John William Polidori, son médecin et secrétaire, qui reprit le flambeau et lui donna sa forme définitive.
Aubrey, jeune et riche orphelin, décide de parcourir le monde avec le mystérieux et ténébreux Lord Ruthven, toutefois, las de la conduite amorale de son mentor, le jeune homme s’en sépare et rejoint la Grèce où il rencontre la belle Ianthe dont il tombe peu à peu amoureux. Une nuit, la jeune femme est assassinée par un vampire, Aubrey en réchappe de justesse, blessé et fiévreux. Lord Ruthven arrive à Athènes au même moment et décide de se rendre au chevet de son ami. Mais est-ce vraiment un hasard si Lord Ruthven est lui aussi en Grèce ? Sa bienveillance soudaine ne cache-t-elle pas un terrible secret ?
Bon autant le dire tout net la nouvelle ne casse pas trois pattes à un canard, ça se lit pas trop mal mais sans plus. L’intrigue est plutôt creuse et prévisible, les personnages manquent de profondeur et l’on apprend pas grand chose sur le vampire et le vampirisme. Son seul mérite est d’avoir introduit le vampire dans la littérature, ouvrant ainsi la voie à de nombreux auteurs qui allaient s’engouffrer dans la brêche et enrichir le mythe…
Joseph Sheridan Le Fanu – Carmilla (1871)
Et parmi ces auteurs on retrouve Joseph Sheridan Le Fanu, un écrivain irlandais prolifique et reconnu dans le domaine du roman fantastique et gothique, avec Carmilla il va botter le cul au puritanisme de l’ère victorienne puisque non contente d’être une vampire, son personnage est aussi lesbienne. Par ailleurs c’est ce récit qui posera certaines des bases de ce qui restera longtemps associé au vampirisme (notamment en ce qui concerne les moyens de détruire un vampire).
Laura vit dans un château retiré avec son père et leur personnel. Quand ils se proposent d’héberger la jeune Carmilla au château en l’absence de sa mère ils sont loin de se douter que leur vie va connaître de profonds bouleversements. Laura et Carmilla deviennent rapidement amies malgré le mystère qui entoure cette dernière, mystère qu’elle se plait à entretenir tout en se montrant pleine d’attentions à l’égard de son amie. Dans le même temps un étrange mal semble décimer les jeunes filles du village voisin…
J’ai franchement été séduit par ce court roman qui, aujourd’hui encore, se lit avec beaucoup de facilité. Le personnage de Carmilla est bien plus complexe qu’il n’y parait, tourmenté entre son amour sincère pour Laura et sa condition de vampire. Enfin l’on y retrouve effectivement une ébauche de ce qui constituera le mythe vampirique. Rien d’étonnant que Bram Stoker s’en soit inspiré lorsqu’il a rédigé Dracula.
Stoker enrichira encore le mythe au point de devenir la référence absolue en matière de littérature vampirique, du moins jusqu’au récent avènement de la bit-lit (et ses vampires au coeur de guimauve) qui séduit tant la jeunesse en pleine crise hormonale… Heureusement qu’il reste certains auteurs qui nous offrent des récits novateurs avec des vampires « 100% pourris » et « 100% guimauve free » (à ce titre j’attends avec impatience l’ultime volet de La Lignée, annoncé pour la fin de l’année).
Mois : septembre 2011
Le livre dans tous ses états (ou presque)
A l’heure qu’il est je connais trois déclinaisons du livre :
– Le traditionnel livre papier
– Le livre numérique (ebook)
– Le livre audio (audiobook)
Il est clair que pour moi rien ne remplacera jamais le bon vieux livre papier et ce à tout point de vue, qu’il s’agisse du plaisir (et du confort) de la lecture ou de l’interactivité physique avec l’objet : le visuel, l’odeur de l’encre et du papier, les pages que l’on tourne et le livre que l’on finit par ranger (tant bien que mal) dans sa bibliothèque.
Ceci étant dit je ne crache pas sur le livre numérique qui est nettement moins « encombrant » (d’un autre côté c’est aussi ce qui fait le charme d’une bibliothèque débordant de bouquins), j’ai une cinquantaine d’ebooks qui occupent à peine 34 Mo sur une clé USB (histoire de pouvoir les lire sur n’importe quel ordi). L’autre avantage de la chose est qu’il permet de (re)découvrir gratuitement des titres tombés dans le domaine public. Enfin je ne me voilerai pas la face, il y a une réelle économie dans le fait de télécharger illégalement certains titres (quitte à les acheter plus tard).
Je ne donnerai pas ici de liens vers des sites proposant des téléchargements illégaux (ils sont par ailleurs faciles à trouver), par contre pour les titres du domaine public ou pour découvrir certaines « oeuvres originales » je visite régulièrement deux sites : In Libro Veritas et FeedBooks.
Pour la gestion de la bibliothèque numérique et la lecture je passe par le logiciel libre Calibre, ce n’est peut être pas le meilleur de sa catégorie mais, outre sa gratuité, il convient à l’usage occasionnel que j’en fais. Par curiosité j’ai voulu me faire une idée du prix des liseuses (e-reader) sur le Territoire mais la question ne se pose finalement pas puisque la chose est purement et simplement inconnue au bataillon sur la place (aussi bien en librairies que dans chez les revendeurs en informatique) ; même France Loisirs qui en propose pourtant une dans son catalogue « local » (le modèle OYO, prix métro à 149€ et proposé ici à plus de 250€) me confirme qu’ils (la maison-mère) refusent de les expédier en Nouvelle-Calédonie. Heureusement que mon écran permet une lecture confortable (niveau portabilité par contre on repassera).
Pour ce qui est du livre audio je ne peux guère en parler vu que je n’ai jamais eu recours à ce support (j’en ai un depuis plus d’un an, il prend la poussière sur mon bureau), ça doit être sympa dans le cadre de longs déplacements. Il n’en reste pas moins que le terme « livre » est plutôt inapproprié dans ce cas vu qu’il n’y a pas de réelle lecture mais plutôt une écoute…
[BOUQUINS] Dacre Stoker & Ian Holt – Dracula – L’Immortel
Encore une plongée dans la lecture numérique pour découvrir un roman qui me laissait plutôt sceptique, il s’agit de Dracula – L’Immortel co-écrit par Dacre Stoker (arrière-petit neveu de Bram Stoker) et Ian Holt (écrivain et spécialiste reconnu de tout ce qui touche au mythe de Dracula). Le roman se présente comme étant la suite officielle (et agréée par tous les héritiers de Bram Stoker) de Dracula, rien que ça… Offrir une suite à un pareil monument de la littérature fantastique était un pari osé (et un tantinet insensé), surtout plus de 110 ans après la parution du récit originel.
L’action débute en 1912 (25 ans après la disparition de Dracula), le groupe d’amis (Jonathan et Mina Harker, Jack Seward, Arthur Holmwood et Abraham Val Helsing) étant venus à bout du vampire s’est éparpillé aux quatre vents. Quincey Harker, le fils de Jonathan et Mina, abandonne ses études de droit pour se consacrer à sa passion, le théâtre. C’est à cette occasion qu’il rencontre Bram Stoker alors qu’il s’échine à adapter au théâtre son livre, Dracula ; en parcourant le roman Jonathan découvre l’histoire de ses parents sans vraiment réussir à séparer la fiction du réel. Il est loin de se douter qu’il va à son tour se retrouver au coeur de la tourmente et aux prises avec les vampires…
Cette fameuse « suite officielle » mérite-t-elle que l’on s’y attarde ? Ma réponse est plutôt mitigée et prudente, à la normande : oui et non. Certes le roman est plutôt agréable à lire, l’intrigue est rythmée et riche en rebondissements mais il faut plus que ça pour se proclamer digne successeur de Dracula.
Déjà l’idée de faire apparaître Bram Stoker et son roman dans le récit c’est vraiment du grand n’importe quoi, il y avait certainement une façon plus sensée d’assurer la transition ; si l’auteur voulait rendre ainsi hommage à son illustre ancêtre on peut dire qu’il s’est lamentablement planté (d’autant que le personnage de Bram Stoker apparaît comme un raté antipathique). D’autres personnages « réels » ponctuent le récit, comme si les auteurs tenaient désespérément à ancrer leur histoire dans la réalité ; une perte de temps qui n’apporte rien, à l’exception toutefois du personnage de la Comtesse Bathory, transformée en vampire assoiffée de vengeance et de haine.
Mais tout ça n’est rien par rapport à l’outrage fait au roman original et au personnage de Dracula, le comte vampire, personnification du Mal incarné, est présenté comme un espèce de guerrier de Dieu transi d’amour pour sa belle (imaginez un Templier victime d’une méga overdose de bit-lit à la sauce Twilight), les auteurs n’hésitant pas à détourner et à réinterpréter le récit originel pour justifier leur ligne de conduite imbécile. J’ai franchement du mal à croire que ce genre de choses puisse être le résultat de notes personnelles de Bram Stoker ! Jamais il n’aurait souillé à ce point son personnage, le terme outrage est encore trop faible c’est à un véritable viol littéraire que nous assistons !
C’eut été une histoire de vampires des plus honorables si elle n’avait emprunté les personnages de Bram Stoker (le Comte Dracula n’est pas le seul à subir les foudres barbares des auteurs), mais en se présentant comme « suite officielle » de son cultissime aïeul le roman fait insulte au mythe de Dracula et forcément ça laisse un arrière goût amer dans la gorge. A lire si vous ne connaissez pas le récit original ou si vous parvenez à en faire abstraction, à défaut replongez vous dans le seul et unique Dracula de Bram Stoker.
Quelques mots sur la Coupe du Monde de Rugby 2011
Si vous pensiez échapper à mon petit point sur la Coupe du Monde de Rugby ce serait bien mal me connaître…
Commençons par LE match de cette phase éliminatoire : NZ – France. Un choc qui s’annonçait intense mais malheureusement le soufflé est vite retombé ; hormis une bonne entame de partie le pack tricolore a été largement dominé en défense comme en attaque. Fidèles à leur image depuis le début de la compétition les All Blacks nous ont donné une véritable leçon de rugby en s’imposant sans surprise mais avec brio sur un score de 41 à 17 et empochant 5 points de plus histoire de confirmer leur pole position dans la poule (et la compétition).
Ce qui m’inquiète un peu (beaucoup) c’est que le sélectionneur, Marc Lièvremont, comme les joueurs, semblent encore chercher leurs marques ; du coup sur le terrain on a encore le droit à des cafouillages en tout genre. Si ce genre de raté n’a que peu de conséquences face à des équipes techniquement plus faibles (sans vouloir me montrer insultant envers qui que ce soit) on en paie le prix fort contre des adversaires d’un niveau équivalent ou supérieur au nôtre. On l’a vu avec la Nouvelle-Zélande, c’était prévisible, mais on risque bien d’en faire à nouveau les frais en quart de finale contre l’Angleterre, sauf que cette fois le match sera éliminatoire…
Est-ce que je vends la peau de l’ours avant de l’avoir tué en misant sur un quart France – Angleterre ?
Dans la Poule A (celle qui nous concerne directement) les jeux sont faits, seule la troisième place (et la qualification d’office pour la prochaine Coupe du Monde) reste incertaine. En admettant que les Tonga réussissent l’exploit de nous battre dans le prochain match il leur faudrait encaisser le bonus offensif (4 essais) pour espérer se hisser au même niveau que nous (actuellement 10 points pour la France et 5 pour les Tonga) et même là le différentiel joue en notre faveur (+33 pour la France, -23 pour les Tonga ; pour inverser la tendance il faudrait qu’ils nous mettent une branlée à plus de 56 points d’écart, tout simplement impossible, ou alors on peut aller jouer aux billes)… Notre seconde place est donc quasiment assurée, la troisième se jouera entre le Canada (toujours en lice puisqu’ils doivent encore rencontrer le Japon et la NZ) et les Tonga, une improbable victoire tongienne contre les Bleus leur assurerait la troisième marche du podium, dans le cas contraire rien n’est encore joué…
Concernant la Poule B, l’Angleterre a confirmé sa première place en écrasant la Roumanie (67-3). L’Argentine a confirmé qu’il fallait compter avec elle pour la suite de la compétition en s’imposant face à l’Ecosse au terme d’un match très physique riche en suspense (victoire des Pumas argentins 13-12) et se hissant ainsi sur la seconde marche du podium (grâce à un différentiel favorable). A priori peu de chance pour que l’Argentine échoue face à la Georgie, par contre si l’Ecosse veut avoir une chance d’accéder au carré final elle devra s’imposer face aux anglais… Pas impossible mais les statistiques jouent contre le XV du chardon, une victoire écossaise bouleverserait même totalement le classement ; l’Argentine se hissant en première position (en misant sur une probable victoire à 5 points), si l’Ecosse assure un bonus offensif et une large victoire ils peuvent prendre la seconde place, sinon le différentiel joue en faveur des anglais.
Donc a priori je dirai que miser sur un quart de finale opposant la France à l’Angleterre est une simple question de logique mathématique et statistique, même si je reconnais bien volontiers que l’on est jamais à l’abri d’une surprise (ô combien jouissive en cas d’élimination de la perfide Albion avant le carré final). Suivant le même raisonnement on peut supposer que le second quart des poules A et B opposera la Nouvelle-Zélande à l’Argentine.
Et les poules C et D me demanderez-vous avec anxiété ?
Je ne vais pas reprendre mon raisonnement depuis le départ mais en appliquant la même logique il y a fort à parier que la hiérarchie actuelle ne soit pas remise en cause, si ce n’est que le Pays de Galles remplacera les Samoa sur la seconde marche du podium de la poule D (il leur reste en effet 2 matches « faciles » à jouer alors que les Samoa vont se retrouver face à l’Afrique du Sud).
On devrait donc se retrouver avec un carré final départageant d’une part les équipes du Nord (Irlande – Pays de Galles, suivi de Angleterre – France), et d’autre part les équipes du Sud (Afrique du Sud – Australie, suivi de Nouvelle-Zélande – Argentine). De quoi faire taire les rumeurs imbéciles qui laissent à penser que l’Australie se serait volontairement inclinée face à l’Irlande ; un choc contre l’Afrique du Sud est en effet nettement plus incertain pour les wallabies que ne l’aurait été un quart contre les gallois).
Ce n’est qu’en finale (et pour la petite finale) que les équipes du Nord et du Sud s’affronteront, il serait un peu prématuré de se lancer dans des pronostics à long terme mais une finale NZ-France n’est pas totalement exclue ; sauf que là je vends clairement la peau de l’ours avant de l’avoir tué, à ce niveau je ne sais même pas encore où se trouve ce foutu ours !
Pour info (pour les curieux) les statistiques sur lesquelles je m’appuie ne sortent pas de mon chapeau (d’abord je porte ni chapeau, ni casquette), elles sont accessibles à tous via le site RugbyData… Juste au cas où certains s’amuseraient à prétendre que je parle sans savoir, même si, une fois encore, je suis le premier à reconnaître que lesdites stats ne sont pas infaillibles. Par ailleurs je n’ai pas la prétention d’être un quelconque analyste sportif, juste un passionné de rugby qui en parle avec son coeur et ses tripes.
SCOOP : Le roi des cons 2011 est…
Vas-y Francky t’es con, vas-y t’es très con…
Lors d’un entretien accordé au site allemand TZ Online, Franck Ribéry, actuellement père de deux filles, Hiziya et Shahinez, cinq et trois ans, annonce la naissance d’un petit garçon né le 16 septembre 2011. Il nous confie aussi le prénom de son petit garçon : Seif el Islam soit le glaive de l’Islam.
CQFD… Fuck you connard !
Sinon Dugland pour le prochain bâtard que tu pondras, je te suggères de le nommer Oussama Ben Ribery, ça claque tu trouves pas ?
[NO COMMENT] Fortiguard voit des bites partout…
Comme tous les matins en arrivant au taf je décide d’aller jeter un oeil aux dernières news du site Vie De Merde (oui je sais que c’est pas bien mais là n’est pas mon propos, arrêtez de me couper bon sang de bonsoir) et là j’ai la surprise de voir un message d’alerte de Fortiguard (la solution de filtrage web utilisée par la CAFAT). Bon que la chose bloque un site n’ayant aucun rapport avec mon taf j’me dis que ma foi somme toute ça reste assez logique mais le plus comique reste le motif du blocage : Contenu pour adultes ! Et voilà VDM référencé comme un site porno… Ah bin merde alors, j’sens que j’vais leur l’envoyer celle-là en VDM justement…
La preuve en image avec la capture d’écran du message d’alerte
[BOUQUINS] Dan Wells – Je Ne Suis Pas Un Serial Killer
Et hop une nouvelle escapade littéraire vite expédiée loin des terres nordiques dans lesquelles je me prélassais depuis quelques temps, changement total de registre aussi puisque j’ai opté pour Je Ne Suis Pas Un Serial Killer, premier roman de Dan Wells et mélange des genres entre thriller et fantastique.
John Wayne Cleaver, 15 ans, est un adolescent sociopathe fasciné par les serial killer, et pour couronner le tout il est en contact permanent avec la mort puisqu’il aide sa mère et sa tante à préparer les corps qui arrivent au funérarium local. Pour lui il ne fait aucun doute qu’il a le profil type du serial killer, pour échapper à ce qu’il estime être sa destinée il s’impose des règles strictes sensées le protéger de ses prétendues pulsions. Mais les choses se compliquent quand un véritable tueur en série assassine sauvagement ses victimes au sein de la paisible bourgade, John décide alors de mener sa propre enquête et de tout mettre en oeuvre pour identifier et arrêter le coupable…
Si le mélange des genres fait tout le charme du Livre Sans Nom (chez le même éditeur) ici je trouve que le fantastique nuit au thriller, certes il apporte une toute autre dimension au tueur mais je reste convaincu qu’un tueur humain tout aussi pervers (mais avec d’autres motivations cela va de soi) aurait été un vrai plus pour le roman. D’autant que l’accroche de Book Apart ne laisse rien deviner de cet aspect fantastique, au contraire on s’attend à un thriller pur et dur, jugez plutôt : « Avec Reservoir Dogs, il a suffit d’une heure et trente-neuf minutes à Quentin Tarantino pour pulvériser les limites du genre et démoder d’un coup tous les notables du thriller. Avec Je Ne Suis Pas Un Serial Killer, Dan Wells réussit le même exploit en moins de trois cents pages« .
Certes je reconnais avoir ressenti une pointe de déception devant la tournure que prend (trop) rapidement le récit mais ce n’est pas pour autant que je considère que le bouquin est une sinistre daube (l’ayant lu en 3 jours c’est donc que j’ai bien accroché). Ecrit à la première personne on plonge directement dans l’esprit tourmenté du jeune héros, et toute cette introspection est un régal. Si l’on devine rapidement quelle est la faiblesse du tueur et que l’on a un peu de mal à comprendre comment ça ne saute pas aux yeux du gamin, l’explication qu’il fournit est parfaitement rationnelle et colle à son personnage. Quelques touches d’humour viennent pimenter le récit même si on peut regretter qu’il n’y en ait pas d’avantage et qu’il ne soit pas un brin plus incisif.
C’est le premier opus d’une trilogie consacrée au jeune héros, malgré quelques faiblesses regrettables il me tarde tout de même de découvrir la suite des aventures de John Wayne Cleaver, ne serait-ce que pour savoir s’il est ou non un tueur en puissance. Finalement pour un premier roman Dan Wells s’en sort plutôt bien, c’est plutôt la critique de Book Apart qui nous oriente dans une mauvaise direction…
[BOUQUINS] Jonas Jonasson – Le Vieux Qui Ne Voulait Pas Fêter Son Anniversaire
Attention chef d’oeuvre ! Et oui rien que ça mais commençons par le début…
Nouvelle escapade littéraire nordique donc avec le premier (et unique à ce jour) roman de Jonas Jonasson, Le Vieux Qui Ne Voulait Pas Fêter Son Anniversaire.
Alors qu’une fête se prépare à être célébrée pour ses 100 ans, Allan, ancien artificier et désormais retraité, décide de se faire la malle de l’établissement dans lequel il est hébergé. A l’occasion d’un détour par la gare routière il vole la valise d’un passager dans l’espoir d’y dégoter une paire de chaussures plus convenables que ses espadrilles. Il ne sait pas encore que la valise en question ne contient pas de chaussures mais au lieu de ça un gros paquet de fric appartenant à un gang. Commence alors pour notre centenaire fugueur une fuite à travers la Suède, escapade qui sera l’occasion de quelques rencontres hautes en couleur tandis que la police et les truands se lancent à la poursuite du vieux grincheux…
Voilà exactement le genre d’achat que je pourrai qualifier de « coup de foudre », la couv’ et le titre m’ont tout de suite inspiré, sentiment confirmé par la quatrième de couv’ et hop il n’en fallait pas moins pour que le bouquin intègre ma bibliothèque en attendant de passer entre mes mains. Et grand bien m’en a pris car c’est un pur moment de bonheur comme lecture.
Au fil d’une fugue totalement décalée et pleine de rebondissements le truculent centenaire va rencontrer des personnages tout aussi hauts en couleur que lui mais va aussi nous faire partager ses souvenirs de ce siècle écoulé. Souvenir où l’Histoire et l’histoire se croisent dans une véritable uchronie tellement les rencontres avec les grands de ce monde sont improbables et tellement les choix du héros vont influer, de façon toute aussi improbable, sur certains événements majeurs du XXème siècle. Mais les flashbacks ne doivent pas faire oublier l’intrigue « actuelle » du roman et là aussi on va de surprises en surprises dans des situations toujours plus déjantées.
J’ai adoré le ton décalé et l’humour omniprésent de la première à la dernière page, impossible de rester insensible aux charmes de ce roman et ne pas rire, encore et encore, à moins de souffrir de constipation chronique des zygomatiques ! Pour ma part j’ai adoré (malgré quelques longueurs) et je ne peux que vous le conseiller, c’est le remède idéal contre la morosité ! Et en plus le style est plutôt agréable, il est juste un peu difficile de se situer dans l’espace à moins de connaître la Suède (ce qui n’est pas mon cas, hormis à travers quelques auteurs).
Rugby 2011 – Bilan à mi-chemin de la phase des éliminatoires
Le match France-Canada marquait la fin de la première partie de la phase des éliminatoires, toutes les équipes ayant désormais joué deux de leurs quatre matches de poule et les tendances commencent à s’affiner. Voyons ça ensemble poule par poule.
Poule A
Sans surprise les All Black survolent la poule, si lors du match contre les Tonga (41-10) on pouvait leur reprocher d’avoir assurer le service minimum ils se sont offerts une promenade de santé contre le Japon (83-7) et empochent 10 points avec un différentiel de 107.
La France a eu du mal à se défaire du Japon (47-21) mais ont su rassurer (malgré des conditions de jeu difficiles et encore quelques faiblesses techniques) en s’imposant face à une équipe du Canada plus solide que l’on pouvait s’y attendre (46-19) ; si on empoche nous aussi 10 points de victoire notre différentiel n’est « que » de 53.
Le véritable clash de la poule est prévu pour le 24 septembre avec la rencontre entre les All Black et le XV tricolore. Sauf énorme surprise la hiérarchie devrait être respectée sur les deux derniers matches et le classement ne devrait pas connaître de bouleversement majeur (pour les 2 qualifiés pour la suite de la compétition en tout cas).
Poule B
Si l’Angleterre a peiné contre l’Argentine (13-9) ils se sont offerts une victoire facile contre la Georgie (43-10) , avec 9 points et un différentiel de 37 ils s’offrent la première place temporaire de la poule.
Même configuration pour l’Ecosse qui s’est imposée face à la Roumanie (34-24) puis face à la Georgie (15-6), ils terminent donc sur la seconde marche avec 9 points et un différentiel de 19.
Si l’Angleterre est quasiment assurée d’avoir son billet pour les quarts (son adversaire le plus coriace étant l’Ecosse), il n’en va pas forcément de même pour les écossais qui doivent encore rencontrer de solides et surprenants pumas argentins. Tout est encore possible dans cette poule donc.
Poule C
L’Australie avait commencé en douceur en battant l’Italie (32-6) mais la surprise du week-end aura été leur défaite face à l’Irlande (6-15, même pas de quoi s’assurer le point défensif), avec 5 points les favoris de la poule terminent donc sur la seconde marche du podium.
C’est l’Irlande qui s’offre la première place temporaire avec deux victoires (22-10 contre les Etats-Unis) et 8 points.
Peu de chance pour que la hiérarchie soit bouleversée par les prochains matches, les choses risquent fort de se corser pour les Wallabies en quart face aux Springboks…
Poule D
L’Afrique du Sud, tenante du titre, a commencé par une victoire laborieuse face au Pays de Galles (17-16) avant de ne faire qu’une bouchée de Fidji (49-3), avec 9 points et plus de réels challenges ils s’offrent un boulevard pour la première place de la poule et la qualification en quart.
Les Samoa ont écrasé la Namibie (42-5) avant de s’incliner sans avoir à en rougir face au Pays de Galles (17-10), avec 6 points ils s’offrent la seconde place temporaire de la poule. Mais il leur faut encore rencontrer l’Afrique du Sud alors que les gallois n’ont plus de réels challenges à l’horizon…
[TV NEWS] Vampire Diaries – Saison 2
Ce week-end nous avons attaqué la saison 2 de Vampire Diaries, au rythme de 3 épisodes par semaine ça devrait nous occuper quelques temps…
Au niveau de l’intrigue on retrouve les choses là où on les avait laissé en fin de première saison. Elena (Nina Dobrev), Stefan (Paul Wesley) et Damon (Ian Somerhalder) doivent faire face au retour de Katherine mais encore faudrait-il qu’ils découvrent ce qu’elle prépare. Si Stefan a définitivement tiré un trait sur son passé avec Katherine il n’en va pas de même pour son frère, Damon et la vampire compte bien jouer sur cet atout pour diviser le trio et mettre à exécution sa vengeance contre Mystic Falls…
Si le début de la première saison était d’une mollesse et d’une mièvrerie à faire peur le moins que l’on puisse dire c’est que cette fois ça démarre sur les chapeaux de roues, mais bon d’un autre côté le décor est planté reste à faire vivre l’intrigue. Peut être un peu tôt pour porter un jugement sur l’ensemble de la saison mais je dirai que le pari est plutôt en passe d’être réussi, on accroche dès les premières minutes.
Outre les ingrédients qui ont fait le succès de la première saison, dont le contraste entre les frères Salvatore, Stefan et Damon, l’on découvre quelques nouveaux éléments qui, à défaut d’être surprenants, viennent enrichir l’ensemble. Et oui de nouvelles créatures surnaturelles débarquent à Mystic Falls, et je vous laisse deviner de quelles bestioles il s’agit… Bravo ! Le loup-garou s’invite dans leur patelin (comme dans True Blood je trouve dommage que les loups n’aient pas fait l’objet de plus d’efforts de maquillage, ce sont juste des loups un peu plus gros qu’un loup lambda).
Pour rester dans le duel fratricide entre True Blood et Vampire Diaries je dirai que la tendance ne s’inverse pas me concernant, je continue, malgré une troisième saison un peu terne, de préférer très largement True Blood, plus « adulte », plus trash, plus prenante… Dans la catégorie vampires à la sauce guimauve et héroïne en mode nunuche la série d’Alan Ball reste une référence (mine de rien c’est un compliment). Mais bon les deux séries méritent le détour donc il serait dommage de se contenter d’une seule sous prétexte qu’elles se « ressemblent » (seule la base est la même, après chacune part dans sa propre direction).
