Changement total de registre pour notre seconde séance DVD puisque nous opterons pour Kick-Ass, une comédie signée Matthew Vaughn.
Dave (Aaron Johnson), un ado mal dans sa peau trouve l’évasion dans les comics, jusqu’au jour où il décide de devenir lui même un super-héros… Certes il n’a aucun super-pouvoirs, pas plus de gadgets en tout genre, ni même un physique à faire fuir ses éventuels ennemis ; mais qu’importe, il se commande un costume sur internet, se choisit un nom et Kick-Ass se lance en guerre contre le crime et les injustices… Les débuts sont laborieux (et douloureux) mais peu à peu il finit par gagner une certaine notoriété. D’autant qu’il est bientôt rejoint par deux autres super-héros nettement plus équipés, entraînés et expéditifs : Hit Girl (Chloe Moretz) et Big Daddy (Nicolas Cage). Quand les fondations du crime organisé commencent à trembler Frank D’Amico (Mark Strong), le parrain de la mafia locale, décide de tout mettre en oeuvre pour se débarrasser de ces gêneurs…
J’ai longtemps hésité avant d’acheter ce film, c’est finalement son passage en promo qui m’aura décidé. A la base je craignais une parodie lourdingue sans grand intérêt mais je dois bien avouer que je faisais fausse route. D’une part j’ignorais qu’il était lui même adapté d’un comics (créé par Mark Millar et John Romita, qui ont bossé pour DC Comics et Marvel, excusez du peu). Mais surtout le film tient la route à tout point de vue, certes il faut le prendre avec une bonne dose de second degré (difficile de faire autrement à moins de souffrir d’un vide cérébral inquiétant). Les personnages, ayant chacun leurs motivations, sont convaincants (mention spéciale à Chloe Moretz). Les scènes d’action, parfois violentes, sont contrebalancées par un humour omniprésent avec de nombreux clins d’oeil empruntés aussi bien au cinéma qu’au jeu vidéo.
Bref une totale réussite dont je suis le premier surpris, et pas le seul vraisemblablement vu que le film a largement amorti son budget (30 millions $ pour pas loin de 100 millions $ de recettes). Un pari plus que réussi qui était pourtant loin d’être une évidence mais qui explique sans doute qu’une suite soit envisagée même si, pour ma part, je n’en vois pas de réelle utilité. Mais à Hollywood c’est la loi du dollar qui règne, pour le meilleur (parfois) et pour le pire (souvent).