Comme il fallait s’y attendre dès que j’ai eu le dernier Stephen King entre les mains, un pavé en deux tomes intitulé Dôme, je m’y suis plongé toutes affaires cessantes (comprendre que j’ai immédiatement largué ma lecture en cours).
Un beau matin, alors que la journée s’annonçait plutôt agréable, la petite ville de Chester Mill est brusquement coupée du monde par un dôme invisible et infranchissable qui respecte scrupuleusement les limites de la commune. Si l’apparition brutale de ce mur provoque son lot de catastrophes ce n’est pourtant que le début du cauchemar pour les habitants de Chester Mill… Plus le dôme parait indestructible et plus le désespoir frappe la ville, plus le chaos menace. Mais d’autres en tirent profit pour asseoir leur autorité sur une population de plus en plus terrorisée et donc soumise. Pour ceux qui refusent cet état de fait il devient urgent de trouver l’origine du dôme et de le détruire…
Un peu long comme résumé mais conviendrez qu’il n’est pas aisé de condenser une intrigue de plus de 1200 pages en quelques lignes ; à noter d’ailleurs, pour l’anecdote que c’est là le troisième plus « gros » roman de Stephen King derrière Ca et Le Fléau et je peux vous assurer qu’il tient la comparaison en terme de qualité avec ces deux romans, considérés par beaucoup comme des références dans l’univers de l’auteur.
Et oui je n’ai pas peur de dire (et je ne suis pas le seul) que Dôme est un grand cru signé Stephen King, l’un des meilleurs qu’il ait écrit depuis longtemps, une claque que l’on pourrait résumer à un simple « Waow ! » ; mais ce serait un peu bâclé comme chronique non ? Alors on essayer d’aller plus loin dans l’analyse…
Ceux qui connaissent Le Fléau noteront quelques similitudes si ce n’est que là on se place à l’échelle d’une petite ville et non du monde, ce qui n’empêche que l’on retrouve le sempiternel combat entre le Bien et le Mal, avec des « gentils » attachants et des « méchants » à vomir mais ce n’est là qu’une infime partie du bouquin, le limiter à cela serait passer à côté de l’essentiel.
Les personnages d’abord, bien que leur nombre soit impressionnant on ne s’y perd jamais à se demander qui est qui, mais bon il faut dire aussi que, au fil des chapitres, les rangs s’éclaircissent (souvent de façon brutale). Puis il y a l’intrigue qui, comme d’hab avec Stephen King, est rondement menée, allant crescendo jusqu’à rendre la lecture presque fébrile tant on veut en savoir plus. Enfin il y a la touche du King, une écriture fluide parfaitement découpée faite pour nous scotcher au bouquin ; prenons par exemple le premier chapitre de la première partie, deux courtes pages pour nous décrire une leçon de pilotage dans des conditions idéales puis la dernière phrase : « Il leur restait quarante secondes à vivre. ».
Je pourrais continuer cette litanie durant des pages et des pages tant la richesse et l’intensité de ce bouquin m’ont laissé sur le cul mais au lieu de ça je préfère vous laisser découvrir par vous même cette petite merveille de la littérature fantastique. Ah si juste une chose pour terminer, bien que l’on ne doute à aucun moment de l’origine surnaturelle du dôme (aucune technologie humaine n’est capable de produire un truc pareil… heureusement) on se prend toutefois à espérer autre chose mais là encore je vous assure que l’auteur vous réserve une surprise de taille…
Bon allez maintenant, filez l’acheter, l’emprunter, le voler ; bref lisez-le ! Quant à moi je m’en retourne à ma lecture précédente, elle me paraissait déjà un peu fade avant mais maintenant elle risque de devenir franchement insipide…
Mois : avril 2011
[DVD] Buried
Afin de ne pas déroger à nos bonnes habitudes nous nous sommes offerts une pause DVD samedi après-midi avec Buried, un thriller espagnol signé Rodrigo Cortès.
Quand Paul Conroy (Ryan Reynolds), un entrepreneur américain en mission en Irak, reprend connaissance après que son convoi ait été attaqué par des insurgés il ne lui faut que quelques minutes pour comprendre qu’il est enfermé dans un cercueil, enterré vivant. Outre son briquet Zippo il n’a pour seul contact avec l’extérieur un téléphone portable à moitié chargé. Non seulement il va devoir lutter contre sa propre panique mais aussi faire face aux exigences de ses ravisseurs et subir l’impuissance et l’incompréhension d’une administration américaine complètement dépassée…
Le jeune réalisateur espagnol signe là son second film (mais le premier sorti en France) et réussi à nous scotcher à notre fauteuil avec un seul acteur présent physiquement (les autres ne sont que des voix) et pour unique décor l’intérieur dépouillé d’un cercueil. Un pari osé mais la sauce prend parfaitement et l’on partage l’angoisse et le désespoir de son personnage principal tout au long de ce huis-clos particulièrement oppressant.
Contrairement à ce que je pensais avant de le regarder le film ne souffre d’aucune longueur, il faut dire aussi que l’on assiste au calvaire du prisonnier quasiment en temps réel et plus l’oxygène manque dans le cercueil plus l’on retient notre souffle, croisant même les doigts dans l’attente du dénouement. Certes on peut relever certaines incohérences (ou de simples interrogations) mais rien qui ne nuise réellement au film. On peut aussi s’interroger sur certaines actions du personnage mais essayez de vous imaginer dans la même situation : êtes vous absolument certain d’avoir un comportement parfaitement rationnel ? Personnellement j’en doute…
A défaut d’avoir un chef d’oeuvre entre les mains je dirai que l’on a un film maîtrisé et réussi qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière seconde. D’ores et déjà je compte bien suivre la carrière de Rodrigo Cortès et Buried restera encore longtemps dans le top 10 de mes films les plus oppressants (un genre dans lequel le cinéma espagnol semble vouloir se creuser une place d’honneur). Comme quoi il n’y a pas forcément besoin d’un budget faramineux et d’effets spéciaux hors du commun pour scotcher le spectateur, le talent compense tous les moyens techniques possibles et imaginables, Buried le prouve une fois de plus…
[DVD] Freddy – Les Griffes De La Nuit
A la veille de ce long week-end pascal j’ai décidé de m’offrir une journée de repos supplémentaire en prenant mon vendredi en récup. J’ai profité de l’occasion pour m’offrir une pause DVD avec Freddy, un remake signé Samuel Bayer d’un des piliers du cinéma d’horreur, j’ai nommé Les Griffes De La Nuit de Wes Craven.
Pas de surprises donc au niveau du scénario. Cinq ados voient leur sommeil perturbé par des cauchemars mettant tous en scène un même homme défiguré dont une des mains est prolongée par des griffes acérées en acier. Quand les premiers commencent à mourir, massacrés pendant leur sommeil, il devient évident que leur tueur est ce monstre qui hante leurs rêves. Mais comment vaincre un ennemi qui n’existe que dans leurs rêves ? Sans doute en se replongeant dans un passé que tout le monde semble vouloir oublier. Mais combien de temps résisteront-ils au sommeil et à ses rêves mortels ?
Pas facile pour un réalisateur plutôt modeste de prendre le relai de Wes Craven et de revisiter le mythe de Freddy Krueger sans le dénaturer, si les puristes trouveront surement à redire, ne serait-ce que pour la forme, je trouve pour ma part qu’il s’en sort plutôt bien, on retrouve bien l’ambiance sombre et l’angoisse du film original.
A vrai dire c’est surtout Jackie Earle Haley (interprète de Rorschach dans Watchmen… encore un rôle masqué) qui hérite du plus gros défi : celui d’endosser le costume de Freddy à la place de Robert Englund qui a interprété Krueger durant toute la saga, du meilleur (sans contexte Les Griffes De La Nuit) au pire (l’aberrant Freddy vs Jason) ; s’il s’en sort plutôt bien il ne parvient pas à faire oublier le Freddy original, notamment du fait de l’absence totale de second degré dans son interprétation.
Impossible de ne pas comparer le remake à son modèle et, même si le film est convaincant, il lui manque un petit quelque chose pour se hisser à la hauteur de son aîné mais bon il est vrai qu’il ne bénéficie pas de l’effet de surprise à moins de ne pas connaître le film original (ce qui serait à la limite du sacrilège). Quant à savoir si ce remake était un choix judicieux ou non peu importe puisqu’il a été réalisé ; reste à savoir maintenant si l’équipe compte user et abuser de la franchise (comme peut le suggérer la fin, mais d’un autre côté c’est le genre de cliffhanger récurrent dans le cinéma d’horreur)…
[MUSIC] Hugh Laurie – Let Them Talk
Quand j’ai entendu que Hugh Laurie, qui interprète l’inimitable et génial Dr House, avait l’intention de pousser la chansonnette j’avoue avoir eu un sourire sceptique. Avant de faire l’acteur il s’était essayé à l’écriture avec Tout Est Sous Contrôle (lire ma chronique), certes le résultat était plutôt agréable à lire mais, en toute objectivité, son roman ne restera pas dans les annales. Et voilà qu’aujourd’hui notre brave toubib nous sort un album dédié au Blues intitulé Let Them Talk ; c’est avec un sourire mauvais que j’ai lancé l’écoute de l’album, prêt à le descendre avec un cynisme digne du Dr House…
Le premier titre, « St James Infirmary », démarre par un long instrumental dominé par le piano (joué par Hugh Laurie himself) et la basse, le sourire s’efface et l’oreille se tend, c’est sobre, agréable, ça flaire bon le Blues pur et dur. Merde c’était pas prévu ça ! Mais le sceptique revient à la charge : « OK le gars se débrouille bien au piano et s’est entouré de musicos qui assurent mais c’est par autant qu’il tiendra la route au chant ». Comme pour me prouver le contraire justement la voix de notre toubib/chanteur vient s’imposer sur la musique, puissante, rocailleuse, 100% bluesy… La claque !
Vous l’aurez compris Hugh Laurie remporte la mise haut la main. Les quinze titres sont des « classiques » de la grande époque du Blues, magistralement arrangés et modernisés tout en respectant l’esprit du Blues. La musique est envoûtante, teintée çà et là par quelques touches jazzy, la voix nous transporte sans escale dans le Sud des Etats-Unis. Rien à faire si je descendais l’album je serai malhonnête avec moi même, j ‘ai tout simplement été scotché et bluffé par les prouesses vocales et musicales que nous fait partager Hugh Laurie.
Si vraiment je voulais pinailler je pourrai regretter que l’album ne nous propose quelques titres originaux mais d’un autre côté il avait annoncé la couleur dès le départ donc ce serait malhonnête de l’accuser de vouloir jouer la carte de la simplicité (d’autant que ce sont plus que de simples reprises). Je le dis et je le répète je suis le premier surpris par cette claque musicale mais franchement c’est du miel pour mes oreilles et je ne bouderai pas mon plaisir de l’écouter en boucle.
Bravo doc je m’incline. Certes ça ne plaira pas à tout le monde mais comme le dit si bien le titre de l’album « Let Them talk », que l’on pourrait traduire par « Laisse les causer »…
St James Infirmary (pas de video, juste la jaquette de l’album)
Vous reprendrez bien un peu de vaseline ?
Marie-Luce Penchard, la médiocre ministre de l’outremer du gouvernement Sarkozy, est venue « recadrer le débat » face à la crise politique que traverse le Territoire depuis quelques temps. Je suppose qu’elle n’a fait que répéter ce que lui a dit son maître élyséen mais il n’en reste pas moins que la pilule est dure à avaler…
D’une part elle exclut totalement l’idée d’un quelconque retour aux urnes pour des élections anticipées et d’autre part elle annonce une modification de la loi organique visant à empêcher les démissions à répétition de « ministres » nouvellement élus. Pas franchement une surprise mais il n’en reste pas moins que Gomes va devoir revoir sa stratégie s’il veut continuer d’exister politiquement. De là à supposer que l’Elysée approuve la vaste enculade orchestrée par le RUMP et l’UC il n’y a qu’un pas que je franchis allégrement !
Je ne suis pas certain que le fait de marginaliser Calédonie Ensemble, qui, rappelons le, était en 2009 le second parti loyaliste du Territoire, et de dire à ses électeurs et sympathisants de rentrer dans le rang et de fermer leur gueule soit une stratégie payante à long terme. Peut être que le nabot élyséen a oublié que les calédoniens ont très largement voté pour lui (50% des suffrages exprimés au premier tour et 63% au second tour) mais une chose est sure, l’année prochaine personnellement je n’oublierai pas de quel côté il s’est rangé au moment de glisser mon bulletin dans l’urne (soit dit en passant même avant ce coup de pute je n’étais pas du tout certain de revoter pour le nain de jardin, le costume présidentiel est trop grand pour lui, avoir de l’ambition est une chose mais être à la hauteur de la tâche en est une autre).
[DVD]Prince Of Persia
Notre seconde escapade cinéphile ne sera pas une pause DVD mais un film proposé par Canal+ ; alors pourquoi j’en parle ? Simplement parce qu’il fait partie de ces quelques films que nous avons essayé de visionner mais que mon lecteur DVD refuse obstinément de lire, comme il fait tout de même par de ma DVDthèque j’estime qu’il a sa place ici. Changement radical de registre puisqu’il s’agit de Prince Of Persia, réalisé par Mike Newell pour Disney.
Le Prince Dastan (Jake Gyllenhall), fils adoptif du roi de Perse, conduit avec succès l’assaut contre la ville sainte d’Alamut, soupçonnée de comploter contre le royaume. Tandis que le roi vient rendre hommage à ses guerriers il meurt empoisonné dans des circonstances qui font du Prince Dastan le coupable désigné. Le jeune prince prend la fuite accompagné de la magnifique mais mystérieuse Princesse Tamina (Gemma Arterton), souveraine et prêtresse d’Alamut. Le fugitif est bien déterminé à prouver son innocence et à lever le voile sur le complot qui menace le royaume et peut être même l’humanité toute entière…
Le film est l’adaptation d’un jeu vidéo homonyme décliné en plusieurs volets, on y retrouve d’ailleurs les ingrédients qui ont fait le succès de la saga avec des cascades spectaculaires et de l’action à gogo le tout mixé par la machine Bruckheimer/Disney (déjà à l’origine de Pirate Des Caraïbes) et ses moyens faramineux. Au final on obtient un film grand spectacle qui joue clairement la carte du divertissement familial ce qui en soi n’est pas une tare même si l’on (public adulte) aurait sans doute préféré un peu plus de noirceur dans le scénario. M’est d’avis qu’il ne faut surtout pas perdre de vue que l’on est face à un produit estampillé Disney si l’on veut l’apprécier à sa juste valeur, à ce titre le pari du divertissement est largement réussi.
Adeptes de l’Histoire et de la mythologie passez votre chemin, vous qui ne jurez que par les films d’auteur (souvent emmerdants au possible soit dit en passant) débarrassez le plancher, bref vous qui avez oublié que le cinéma est avant tout un divertissement dégagez le passage (et évitez de revenir, merci). Ca me saoule de lire çà et là les critiques dythirambiques de ces fanatiques persuadés d’être les tenants et les ultimes défenseurs de la Culture avec un grand C (comme dans Cons et Connards par exemple), ces allumés tirent à vue sur les films et les bouquins qui ne répondent pas à leurs hautes attentes ; alors voilà je voulais juste me faire plaisir et leur dédier une portion d’intolérance qui n’est qu’un minable fétu de paille face à la leur mais, comme le dit le dicton, il est plus aisé de voir la paille dans l’oeil de son voisin que la poutre dans le sien ! Perso j’assume sans problème le fait de pouvoir apprécier ce genre de film pour ce qu’il est, tout comme j’assume le fait de bouffer des burgers et des pizzas et j’emmerde les paranos de la mal-bouffe autant que j’emmerde ces intégristes culturels.
J’ai lu et entendu certaines personnes qui cherchent à comparer Prince Of Persia et Le Choc Des Titans, hormis le côté grand spectacle et divertissement j’avoue que je ne vois pas bien le rapport entre les deux films. Ah si il y a aussi Gemma Arterton (qui joue la prêtresse Io dans Le Choc Des Titans), puis aussi peut être le fait qu’ils soient sortis la même année (à moins de deux mois d’intervalle), enfin ils ont tous deux été la cible privilégiée des allumés sus-cités.
[DVD] Les Petits Mouchoirs
Pause DVD 100% Cocorico pour commencer notre week-end avec le dernier film de Guillaume Canet, Les Petits Mouchoirs.
Malgré le grave accident dont à été victime l’un des leurs (Jean Dujardin) et malgré le fait qu’il soit placé en soins intensifs une bande de potes décide tout de même de s’offrir leurs vacances annuelles chez Max (François Cluzet) ; au lieu de partir un mois ils ne resteront qu’une quinzaine de jours avant de revenir au chevet de leur ami. Sauf que ce drame va bouleverser leurs habitudes, faisant remonter à la surface les non-dits et exacerbant les tensions… Cette tragédie sonnera-t-elle le glas de leur amitié « de façade » ou, au contraire, parviendra-t-elle a véritablement souder le groupe ?
Après s’être essayé, avec succès, au thriller avec Ne Le Dis A Personne, Guillaume Canet se lance, pour son troisième film en tant que réalisateur, dans un genre 100% franco-français : le film de potes. On y retrouve des gens ordinaires qui vivent, tant bien que mal, un quotidien plus ou moins ordinaire, malgré le drame (tout aussi ordinaire) qui les frappe… Il n’y a que nous pour réussir à faire un film avec cette recette et surtout il n’y a que nous pour transformer un film apparemment ordinaire (pour ne pas dire ennuyeux) en un spectacle débordant d’émotions.
Les personnages, servis par un casting au top (c’est la première fois que Guillaume Canet ne joue pas dans un film qu’il réalise), sont aussi convaincants que réalistes, à tel point que, au fil de leurs vacances, on partage leurs émotions et l’on passe, comme eux, du rire aux larmes, du coup de coeur au coup de gueule… J’avais été surpris, lors de la bande annonce de ne voir aucune scène avec Jean Dujardin, finalement c’est somme toute assez logique, s’il n’occupe, physiquement, qu’un petit rôle il n’en est pas moins omniprésent du début à la fin du film.
Vous l’aurez compris j’ai beaucoup aimé ce film, toutefois, contrairement à ce que j’ai pu lire çà et là, je ne crierai pas au chef d’oeuvre ou au coup de génie du réalisateur. Et oui j’aime cultiver le paradoxe ! C’est certes un film trés réussi qui met en avant des valeurs nobles mais ça reste le reflet de ce qui pourrait arriver à tout un chacun du jour au lendemain, pas de rêve ou d’évasion… Et quelques clichés bon enfant. Alors oui j’apprécie mais je ne m’extasie pas.
Mention spéciale à la bande son qui est tout simplement superbe avec de nombreux titres connus que l’on fredonnera presque malgré nous (citons entres autres interprètes, Creedence Clearwater Revival, David Bowie, Janis Joplin, Ben Harper…) et même, je viens de le découvrir, un titre interprété par Guillaume Canet lui même. On va dire que c’est la cerise sur le gâteau…
[MUSIC] Melissmell – Ecoute S’il Pleut
Bien que je sois souvent avec des écouteurs plantés dans les oreilles (au bureau) ou avec un fond sonore (à la piaule) je consacre relativement peu de posts à la musique (8 à ce jour, contre 79 dédiés au cinéma) ; il faut vraiment que je tombe sur un coup de coeur, pour ne pas dire un coup de foudre, pour me décider à m’asseoir devant le clavier et vous faire partager ce moment privilégié (hmouais tout est relatif).
Et c’est justement ce qui vient de m’arriver complétement par hasard avec l’album Ecoute S’il Pleut de Melissmell. Avant d’entrer dans le vif du sujet je voudrais revenir sur ce fameux hasard, à la base je n’avais qu’un titre en tête « Je Me Souviens », chanté par un artiste français et à force de français, et voilà comment je suis tombé sur Melissmell alors qu’à la base je cherchais Sorel (depuis j’ai retrouvé le nom du gars).
Melissmell (Mélanie de son prénom) est un jeune chanteuse française qui se veut engagée sans faire non plus dans la « démago sauce bobo », son arme c’est l’ironie plutôt que la revendication pure et simple. Melissmell c’est aussi une voix, un timbre rauque (pour ne pas tire rocailleux) qui colle parfaitement à son image d’écorchée vive. C’est aussi un son rock comme on en avait plus entendu depuis longtemps (oserai-je dire jamais ?) chez une artiste féminine. Et ce cocktail explosif vous prend aux tripes dès la première écoute….
Il faut dire aussi qu’avec le titre « Aux Armes » en ouverture de l’album la miss tape fort là où ça fait mal, elle ose un mix très personnel entre L’Internationale et La Marseillaise, les deux revues et corrigées à la sauce Melissmell. Puis elle enchaîne avec « Je Me Souviens », une chanson pleine de nostalgie qui me rappelle vaguement un autre titre que je n’arrive pas à identifier. Les titres défilent et l’on est définitivement sous le charme.
Bien que ses engagements soient loin de correspondre à mes propres idéaux j’adhère à 200% à cet album qui laisse planer un doux relent anarchiste après son écoute. De toutes façons il y a belle lurette que j’ai appris à faire la différence entre l’artiste et ses chansons d’un côté et l’individu et ses opinions de l’autre, même si, inévitablement, les deux finissent par se croiser ; j’écoute aussi bien Renaud que Johnny, Lavilliers que Sardou et bien d’autres, ce sont leurs chansons et leur musique que j’apprécie. Melissmell ne dérogera pas à la régle, d’autant que les artistes « à texte » sont rares de nos jours…
Le clip officiel de la chanson « Aux Armes »
Version acoustique de « Je Me Souviens »
Internet made in NC… De quoi en perdre son latin !
Je vous avais parlé il y a peu de la future arrivée du net à 8 Mb/s en Nouvelle-Calédonie, à cette occasion Lagoon annonçait fièrement proposer un forfait à moins de 10.000 balles (OPT inclus) tandis que les autres FAI s’indignaient de ne pouvoir offrir ce service à moins de 35.000 XPF/mois (minimum). Forcément devant un tel écart on ne peut que se poser des questions (au mieux) ou supposer des magouilles (au pire), voire même les deux…
Surprise toutefois en ouvrant ma boite mail Canl hier (c’est un compte mail que je ne visite qu’une fois par semaine) en découvrant le message suivant :
Cher(e) abonné(e),
Notre standard téléphonique crépite ! Vous êtes nombreux à vouloir comprendre ce qui se cache derrière les campagnes de publicité vantant depuis quelques jours l’arrivée du « 8 mégas » : quel débit réel sur mon ADSL ? A quel prix « tout compris » ?…
Avec Can’L, les réponses sont simples et claires !
Vous allez pouvoir bénéficier, dès demain, de cette nouvelle amélioration.
VOUS ETES ABONNE PREMIUM
A compter de ce mercredi 6 avril, sans démarche de votre part, et sans augmentation du prix de votre abonnement, vous disposez tout simplement du plus haut débit possible au mieux de la capacité de votre ligne fournie par l’OPT :
– Jusqu’à 8 Mégas suivant la capacité délivrée par l’OPT en fonction de la ligne que vous possédez
– sauf de 18h00 à 22h00 (ce qui correspond à la période de surcharge du réseau) vous bénéficiez alors des caractéristiques techniques de votre ancien forfait PREMIUM
– Sans engagement contractuel de durée d’abonnement
Pas de changement de prix : toujours 8 970 F TTC OPT compris !
Vous disposez de l’Internet + téléphone : tous vos appels vers les téléphones fixes de métropole sont en illimités* et gratuits ,et tous vos appels entre abonnés VoIP de Nouvelle-Calédonie sont gratuits.
(…)
Un tel revirement de situation me laisse sceptique… Décidément le monde du Net en Nouvelle-Calédonie ne brille pas par sa transparence… Mais bon comme dans le cas présent ce serait plutôt à notre avantage on va se la jouer profil bas, n’empêche qu’il y a de quoi se poser des questions…
– EDIT du 14 avril 2011 –
Ma curiosité ayant été la plus forte je me suis adressé à Canl pour avoir des explications concernant ce fameux mail ; voici, in extenso, notre court mais fort instructif échange :
Mon mail en date du 12 avril
Bonjour,
Merci pour cette agréable surprise, toutefois, étant curieux de nature, un détail me turlupine.
Quand Lagoon annonçait un forfait 8 Mb/s à 10.000 XPF tout compris, Canl affirmait ne pouvoir offrir un tel service à moins de 35.000 XPF mensuels (hors OPT) (cf article LNC).
Merci d’éclairer ma lanterne si le coeur vous en dit.
Fred M
Réponse de Canl, le même jour
Bonjour
Effectivement nous avions annoncé que pour un avoir un débit de 8 Mb permanent, le coût serait de 35 000 F
Afin de pouvoir faire bénéficier au plus grand nombre de ce débit, nous avons opter pour une restriction et une limitation de débit entre 18 h et 20 h qui est la période de surcharge du réseau.
Le reste de la journée est effectivement à 8 Mb qui la quantité de bande passante disponible est plus importante.
Pour info le 8 Mb annoncé par Lagoon à moins de 10 000 F correspond en fait à 4 Mb en journée de 6 h à 22 h et à 8 Mb la nuit entre 22 h et 6 h
Je reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire
Cordialement
Cyrille DARMON
En gros Lagoon oublie de préciser certains détails dans son annonce choc et du coup concrètement la différence entre les 2 forfaits n’est pas si grande que ça… En tout cas pas suffisante pour me motiver à changer de FAI, au contraire la tranche 8 Mb/s de Canl correspond d’avantage à mes horaires de connexion (surtout le week-end).
[No Comment] Jean-Pax Méfret – Calédonie
No comment simplement parce que si je devais y mettre mon grain de sel je deviendrai vite désagréable… Ce ne serait pas bon pour ma tension. Un titre qui date de 1985 mais plus que jamais d’actualité…
CALEDONIE
Le bel oiseau du Pacifique
S’en va sur l’eau, mélancolique,
Il a le coeur lourd comme une pierre,
Il entend les bruits du tonnerre.
Et dans le vent, sous les Tropiques,
Le grand serment devient musique,
C’est lui qui porte la nouvelle
De Nouméa à l’archipel.
Car la Nouvelle-Calédonie,
Vibre aux accents de la patrie,
Un chant d’amour, de liberté,
Toujours Français !
Milliers de drapeaux tricolores
Viennent illuminer le décor,
En Grande Terre, aux Loyautés,
Toujours Français !
Et devant nous, il y a des hommes,
Ils veulent nous faire fuir d’où nous sommes,
Chacun choisit sa destinée,
La nôtre s’appelle Fidelité.
Nos enfants sont couleurs de miel,
Dans leurs yeux, y’ a des arcs-en-ciel,
Mais quand on regarde leur coeur,
On voit briller nos trois couleurs !
Car la Nouvelle-Calédonie,
Vibre aux accents de la patrie,
Un chant d’amour, de liberté,
Toujours Français !
Milliers de drapeaux tricolores
Viennent illuminer le décor,
En Grande Terre, aux Loyautés,
Toujours Français !