Comme Abra bossait à Paita tout le week-end j’ai donc laissé la suite de True Blood en stand by mais c’est pas pour autant que j’ai fait grève de DVD ; j’en ai profité au contraire pour regarder un film qui n’inspirait guère Abra, à savoir Vengeance de Johnnie To.
Un ancien tueur reconverti dans la restauration (Johnny Hallyday) vient au chevet de sa fille (Sylvie Testud) à Macao ; celle-ci vient en effet d’être prise pour cible par des tueurs qui ont assassinés son mari et ses deux enfants avant de la laisser pour morte. Dès lors il va tout mettre en oeuvre pour se venger mais perdu dans un pays qu’il ne connaît pas il n’a aucune chance, c’est pourquoi il recrute trois tueurs sur place afin de l’assister. Direction Hong-Kong pour retrouver les tueurs et leur commanditaire…
Improbable rencontre entre un des plus grands réalisateurs hongkongais et notre rocker national ce film est une agréable surprise. C’est du pur gunfight à la sauce chinoise sur fond de triade donc le scénario est surtout prétexte à des scènes d’action parfaitement orchestrées même si un rien improbables (ça canarde à tout va mais pour des professionnels ils visent très mal). Le véritable pilier du film est le personnage incarné par Johnny Hallyday, justicier implacable mais aussi un homme fragile… Un rôle taillé sur mesure dans lequel il est bluffant de réalisme, et pourtant je suis le premier à reconnaître que sa filmographie reste très inégale avec du bon (Wanted, Jean-Philippe…), du moins bon (Quartier VIP, L’homme Du Train…) et du carrément mauvais (quasiment tous ses rôles jusqu’au début des années 90).
A ce titre je trouve totalement ridicules certaines critiques qui se bornent à dire que le film est mauvais parce que C’est Johnny qui tient le rôle principal ; je peux concevoir que le film puisse ne pas plaire mais au moins que ses détracteurs exposent des arguments plus constructifs que ce genre de connerie ! Vous l’aurez compris pour ma part j’ai été sous le charme en le prenant pour ce qu’il est : un film d’action divertissant et profondément humain…
Une preuve de plus que Johnny Hallyday n’est pas encore l’homme fini que certains se complaisent à décrire, si sa carrière scénique semble bel et bien terminée (après 50 ans de métier on peut lui pardonner de tirer sa révérence) il n’est pas improbable qu’il nous réserve encore quelques surprises que ce soit dans la chanson ou dans le cinéma… Mais bon il faudrait aussi qu’il prenne conscience qu’il n’a plus 20 ans et qu’il serait peut être temps de lever le pied sur les excès en tout genre (sans pour autant devenir un saint, on ne lui en demande pas tant).