Nutella nous voilà !!!

Viva Nutella !Consternation (j’abuse peut être un peu) ce matin en lisant les news sur Yahoo (une visite incontournable du matin) ; le Parlement Européen aurait le Nutella dans sa ligne de mire… Pourquoi ? Bin en fait la célébrissime pâte à tartiner de  Ferrero ne serait pas franchement diététique…
Oh la vache ! Bin ça c’est une révélation !!! Non mais les gars sortez vous les doigts du cul et ouvrez les yeux : faudrait franchement être un crétin fini pour imaginer qu’une pâte à tartiner à base de cacao et de noisettes puisse avoir quoi que ce soit de diététique… Mais voilà les gugusses n’en démordent pas, ils voudraient que sur les pots de Nutella figure un avertissement du même style que sur les paquets de clopes, genre « Attention, danger, ce produit favorise les risques d’obésité« … D’un autre côté quand on voit l’efficacité de cette mesure sur les paquets de clopes on se dit que Ferrero n’a pas trop de souci à se faire.
Heu… Faut en rire ou en pleurer ? Evidemment que le Nutella est un concentré de sucres et de graisses (faut vraiment n’avoir aucune culture diététique pour l’ignorer) mais on s’en branle ; si on l’achète c’est simplement pour se faire plaisir… Avec modération… Ou pas… A chacun d’assumer son comportement.
Maintenant j’aurai bien une solution qui soulagerait le parlement Européen d’une lourde responsabilité… En Nouvelle-Calédonie le Nutella est la victime d’un contingentement aussi drastique qu’injuste (au nom d’une pseudo protection du marché local) ; on se retrouve soit contraint à bouffer des pâtes à tartiner de seconde zone (pour être poli), soit à s’en passer (c’est personnellement l’option que j’ai choisi) ; alors voilà les gars je propose que l’on se sacrifie, au nom de la solidarité humanitaire, pour recevoir des stocks massifs de Nutella en hors taxe. Après tout nous sauverons l’Europe du péril de l’obésité massive au prix de notre propre santé… Mais je suis convaincu que beaucoup de mes concitoyens seraient d’accord pour consentir ce « léger » sacrifice.
pour finir sur une note plus légère au milieu de cette crétinerie ambiante, je vous invite à découvrir les 10 commandements du Nutella… Etant athée de base (et convaincu donc ne perdez pas votre temps à tenter de me convertir) c’est tout à fait le genre d’évangile qui me convient !

[DVD] L’échange

L'échangeComme annoncé dans mon post précédent notre seconde pause DVD sera encore dédiée à un film réalisé (et non interprété) par Clint Eastwood et adaptation d’une histoire vraie même si la période et le contexte sont radicalement différents puisqu’il s’agit de L’échange.
Los Angeles, 1928. Christine Collins (Angelina Jolie), une mère qui élève seule son fils Walter, rentre du travail et s’aperçoit que son enfant a disparu ; elle alerte aussitôt la police qui lui signale qu’il faut attendre 24 heures d’absence avant qu’une enquête ne puisse être lancée. Au terme de cinq mois d’enquête la police, par l’intermédiaire du responsable de la brigade des mineurs, le capitaine Jones (Jeffrey Donovan) annonce à Mme Collins qu’ils ont retrouvé Walter… Seulement voilà l’enfant en question n’est pas Walter bien qu’il affirme le contraire, toutefois elle se laisse convaincre par le policier qu’elle peut se tromper et emporte l’enfant avec elle. Mais rapidement  elle réalise qu’elle avait raison depuis le départ et décide de tout mettre en oeuvre pour retrouver son fils ; la police, déjà mise à mal par de nombreuses affaires de corruption et autres joyeusetés, refuse d’admettre qu’elle ait pu faire erreur et fera tout ce qui est en son pouvoir pour éviter le scandale… Heureusement elle pourra compter sur le soutien indéfectible du Révérend Briegleb (John Malkovich) qui dénonce depuis longtemps les dérives des forces de police…
Là encore rien à redire au niveau de la qualité du spectacle, Clint Eastwood semble à son aise quel que soit le domaine qu’il aborde. Le jeu des acteurs est là aussi plein de justesse, Angelina Jolie en tête dans le rôle d’une femme bien déterminée à faire éclater la vérité, quel que soit le prix à payer ; et face à elle un Jeffrey Donovan aussi borné que de mauvaise foi (une vraie tête à claques).
Savoir que c’est une histoire vraie fait froid dans le dos, heureusement c’est le combat de Christine Collins qui sonnera le glas de cette police aussi vérolée qu’intouchable… Du moins jusqu’à ce qu’une femme refuse de courber l’échine face à elle ! En se remplaçant dans le contexte de l’époque on ne peut que se féliciter de l’évolution des moeurs quant à la reconnaissance de la valeur de la femme et de l’enfant… Un beau film pour un beau combat, pour ceux qui voudraient en savoir plus je vous suggère d’aller visiter la page Wikipedia consacrée au film ; bien entendu si vous n’avez pas vu le film et souhaitez le voir évitez le détour par Wikipedia avant ça gâche tout le suspense…

[DVD] Invictus

« Le football est un sport de gentlemen joué par des hooligans alors que le rugby est un sport de hooligans joué par des gentlemen »

InvictusNotre première pause DVD d’un week-end placé sous le signe de Clint Eastwood (en tant que réalisateur) sera consacrée au film Invictus.
Afrique du Sud, 1995. la fin de l’apartheid et l’élection à la tête de l’état de Nelson Mandela (incarné ici par Morgan Freeman) ne suffisent pas à apaiser les tensions raciales, noirs et afrikaners se méfient toujours autant les uns des autres. Pour tenter de réconcilier ces deux peuples Mandela va tout miser sur le sport, à l’approche de la Coupe du Monde de rugby qui se déroulera justement en Afrique du Sud, le Président rencontre le capitaine des Springboks, François Pienaar (Matt Damon) et lui demande de tout mettre ne oeuvre pour remporter cette compétition. Seulement voilà à l’époque l’Afrique du Sud était loin d’être une équipe professionnelle (elle ne doit même sa participation à la Coupe du Monde qu’au fait d’en être le pays organisateur) et les Springboks sont l’un des symboles forts des afrikaners… Pour que la population noire soutienne leur équipe nationale elle va devoir impressionner et réaliser l’impossible afin de rassembler un peuple et un pays…
Rien à redire niveau qualité, Clint Eastwood, fidèle à son habitude, maîtrise parfaitement son sujet, les acteurs sont criants de vérité tant ils semblent profondément habités par leur personnage (Morgan Freeman est franchement bluffant dans le rôle de Nelson Mandela). Une totale et incontestable réussite !
En dehors de l’aspect purement cinématographique on réalise combien la tâche de Nelson Mandela fut difficile pour reconstruire un pays déchiré par des années de haine raciale, convaincre ses pairs de suivre la voie du pardon plutôt que celle de la revanche n’a pas dû être aisé tous les jours. Profondément touché par sa rencontre avec Nelson Mandela, François Pienaar va apprendre à le connaître et à apprécier à sa juste valeur ce personnage hors du commun. Mais le film est aussi un vibrant hommage au rugby (à ce titre la rencontre entre les Spingboks et les All Black est d’une telle intensité que j’étais aussi tendu que j’aurai pu l’être devant un véritable match), un sport plutôt méprisé par le cinéma ou alors à peine abordé de façon plus anecdotique qu’autre chose…
Aujourd’hui la situation politique de l’Afrique du Sud est globalement stabilisée, avec les lois de « discrimination positive » qui privilégient l’emploi des noirs on assiste à une inversion de la tendance, la population afrikaner s’appauvrit alors que la population noire (fortement majoritaire) tend à s’enrichir… Pas certain que ce soit l’idéal pour arriver à une stabilité sur le long terme mais je ne suis pas un expert en politique internationale. Sportivement les Springboks sont aujourd’hui reconnus comme étant les numéros deux au classement IRB (derrière les All Black et devant les Wallabies australiens).
Pour info le titre du film, Invictus (qui peut se traduire par invincible ou indomptable), fait référence à un poème de Willliam Ernest Henley qui serait le poème préféré de Nelson Mandela et lui aurait permis de surmonter les pires moments de sa période de détention (il sera libéré en 1990 après 27 ans de prison) ; je vous retranscris ci-dessous l’une des traductions de ce court texte (il me semble que c’est celle retenue dans le film) :

Dans la nuit qui m’environne,
Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Je loue les dieux qui me donnent
Une âme, à la fois noble et fière.

Prisonnier de ma situation,
Je ne veux pas me rebeller.
Meurtri par les tribulations,
Je suis debout bien que blessé.

En ce lieu d’opprobres et de pleurs,
Je ne vois qu’horreur et ombres
Les années s’annoncent sombres
Mais je ne connaîtrai pas la peur.

Aussi étroit soit le chemin,
Bien qu’on m’accuse et qu’on me blâme
Je suis le maître de mon destin,
Le capitaine de mon âme.