Y-a-t-il un Dr House dans la salle ?

Hartmann Rhena ManuJe vous avais brièvement causé d’un problème au poignet lors d’un précédent post (la preuve ici), le moins que l’on puisse dire c’est que la chose n’évolue pas vraiment dans le sens espéré…

Episode 1 : comme prévu j’ai profité de mes congés pour aller consulter un généraliste afin d’avoir un premier avis sur la chose. Sans succès, le toubib écarte les diagnostics les plus courants pour privilégier une « pathologie atypique » sans toutefois réussir à lui donner un nom… Elle m’oriente donc vers un rhumato afin d’obtenir des réponses à mes questions (et un traitement).
Episode 2 : à défaut de diagnostic je décide d’immobiliser mon poignet par une orthèse médicale (photo ci-contre) vu que c’est la seule chose qui me soulage. Ce modèle, étudié pour les entorses et tendinites, présente au moins l’avantage de me laisser une plus grande liberté de mouvement et donc de la porter à longueur de journée, même quand je bosse… Mais ça reste inconfortable et surtout c’est sensé être du temporaire !
Episode 3
: lundi je sors du boulot plus tôt pour me rendre à mon rendez-vous chez le rhumato ; je ne vous cacherai pas que j’espérai beaucoup de cette visite mais dés les premières minutes j’ai su que quelque chose clochait. Le toubib a en effet commencé par écarter les différentes possibilités (canal carpien, canal carpien tronqué, tendinites diverses et variées) avant de déterminer que ma douleur était d’ordre articulaire et non nerveuse ou tendineuse… Mais toujours sans pouvoir mettre un nom sur la chose, d’autant qu’une radio du poignet ne révélera aucune anomalie. Ultime (?) étape pour se faire une idée plus précise, l’IRM.

J’ai donc pris rendez-vous pour le 20 juillet (rien de dispo avant) pour une IRM au Receiving, une fois que j’aurai les résultats je devrai retourner voir le rhumato pour espérer enfin avoir du concret… En attendant je prends mon mal en patience… Au pire je soumettrai mon cas aux producteurs de Dr House, peut être que leur diagnosticien émérite aura une réponse à ce mystère.

[DVD] The Wrestler

The WrestlerRetour à ce week-end donc avec notre habituelle (mais pas forcément incontournable) pause DVD, c’est le film The Wrestler, réalisé par Darren Aronofsky, qui alimentera cette chronique.
Après un accident cardiaque survenu à la fin d’un combat un catcheur sur le retour (Mickey Rourke) est contraint de mettre fin à sa carrière prématurément alors qu’il se préparait pour une rencontre au sommet… Résigné il va essayer de mener une « vie normale » et réparer les erreurs du passé, d’abord en essayant de se rapprocher de sa fille (Evan Rachel Wood) qu’il a négligé durant des années, puis en tentant de convaincre une strip-teaseuse qu’il fréquente plus ou moins assidûment (Marisa Tomei) de faire un bout de chemin ensemble. Mais d’une part les choses ne se passent pas comme prévu et d’autre part l’appel du ring est de plus en plus fort…
Bien que n’étant absolument pas fan de catch (trop de comédie même si je ne nie en rien les compétences sportives des catcheurs tout ça reste du flan par rapport à un sport comme la boxe) j’ai beaucoup aimé ce film, sans doute parce que c’est d’avantage le côté humain du personnage (indubitablement un come-back réussi pour Mickey Rourke après Sin City) qui est mis en avant. Ce type n’a connu que les rings et c’est sa vie, comme tout le monde quand il va devoir apprendre à changer de vie il va prendre des baffes dans la gueule, et découvrir que les blessures physiques ne sont pas forcément les plus douloureuses et les plus difficiles à soigner…
Outre des acteurs très convaincants dans leur rôle respectif le film dose intelligemment les séquences de combat et le reste pour ne pas être réservé à un public de gros bourrins ou, a contrario, pour ne pas sombrer dans le psychodrame à la sauce Barbara Cartland. Ajoutez au tout une bande son 100% rock (malheureusement amputée du titre de Bruce Springsteen dans sa version commerciale) et tous les ingrédients pour un spectacle haut de gamme sont réunis.
Lors d’un passage du film on assiste à un combat de catch complètement déjanté sur fond de fils barbelés et de verre pilé où les combattants usent et abusent de toute sorte d’accessoires (parmi les plus improbables, genre une agrafeuse) pour mettre l’autre à mal… Un catch hardcore à la sauce gore en quelque sorte. J’me suis dit au départ que ce devait être un délire du réalisateur mais j’ai tout de même été vérifié sur internet ; pour découvrir que cette fameuse fédération, la CZW (Combat Zone Wrestling), existe bel et bien et que ce que l’on voit dans le film n’est qu’une infime part de la réalité de leurs combats (voir l’article Wikipedia). C’est vraiment pas le genre de truc auquel j’adhère malgré la rudesse des affrontements, faut vraiment être maso pour participer à ce genre de truc (et pas beaucoup mieux pour y assister comme spectateur)…

[BOUQUIN] Juste Avant Le Crépuscule

Stephen King - Juste Avant Le CrépusculeCeux qui me suivent depuis déjà quelque temps savent que je suis un inconditionnel de Stephen King, aussi il m’était impossible de passer à côté de son dernier opus, Juste Avant Le Crépuscule, avec lequel il renoue avec un genre qu’il avait délaissé depuis quelques années : le recueil de nouvelles. Il n’en est pas à son coup d’essai en la matière puisqu’il s’agit de son septième recueil.
Nous avons donc le droit à 13 nouvelles plus ou moins longues et plus ou moins teintées de fantastique, certes de qualité inégale mais variant du moyen à l’excellent (rien à jeter, au pire certaines seront oubliées quelque temps après la lecture mais d’autres resteront parmi ses plus belles réussites en la matière).
Je ne vais pas vous faire un résumé des différentes nouvelles proposées par Mister King, d’autres, tel que le fan-site StephenKing999.com, l’ont déjà fait bien mieux que je ne pourrai le faire (même si je ne partage pas toujours leur avis quant à la notation). Sans doute pas le meilleur recueil de nouvelles du maître du frisson mais il demeure fort agréable à parcourir… En attendant le prochain roman !
Du coup forcément ma chronique va tourner court… Que dire de plus qui n’ait déjà été dit ? Pas grand-chose à vrai dire, sinon qu’il ne nous reste qu’à patienter pour découvrir quelles sont les nouvelles qui inspireront les réalisateurs d’Hollywood pour une prochaine (et quasiment inévitable) adaptation sur grand écran… Faites vos jeux !

[DVD] A l’Origine

A l'OrigineFaute à un emploi du temps professionnel plutôt chargé j’ai pris un peu de retard dans la tenue de mes chroniques, il donc temps pour moi d’y remédier ! Notre pause DVD du week-end dernier fut consacrée au film de Xavier Giannoli, A l’Origine.
Un escroc sans envergure (François Cluzet) tombe par hasard sur le chantier abandonné d’un tronçon d’autoroute, il y voit là le terrain idéal pour monter sa plus grosse arnaque : faire croire aux gens de la commune voisine que les travaux vont reprendre… Sauf qu’il ne pouvait pas prévoir que l’arrêt brutal de ce chantier a laissé la commune et ses habitants dans un désarroi complet, et moins encore que cette situation le toucherait au point de tout mettre en oeuvre pour y remédier et assurer coûte que coûte la reprise du chantier… L’escroc devient alors le sauveur de la commune aux yeux de tous, sauf qu’on ne s’improvise pas chef de chantier, surtout pas sur un projet d’une telle envergure…
Aussi incroyable que cela puisse paraître le film s’inspire d’une histoire vraie, celle de Philippe Berre escroc au grand coeur un tantinet schizo… Pour cette escroquerie hors du commun il écopera d’une peine de 5 ans de prison, un verdict plutôt clément qui s’explique par le fait qu’une seule des victimes de l’escroc ait décidé de porter plainte, les autres le considérant comme le héros de la région qui aura relancé le chantier (il sera en effet poursuivi au-delà du tronçon initial avec les équipes recrutées par Philippe Berre) et permis à la commune de retrouver un second souffle. Difficile de comprendre les motivations d’un tel personnage ; si l’escroquerie semble lui coller à la peau finalement il sévit sans faire trop de mal, rendant même service. Aujourd’hui Philippe Berre est retourné en prison après une nouvelle série d’escroqueries, la dernière en date ayant eu lieu peu après la tempête Xynthia se faisant passer pour un fonctionnaire du Ministère de l’Agriculture chargé d’aider les sinistrés. Là encore il n’a pas escroqué les petites gens, au contraire il les aidait à déblayer les déchets et débris transportés par la tempête ; une fois encore c’est sa démesure qui causera sa perte.
Pour en revenir au film à proprement parler il vaut le coup d’œil, en aucun cas il ne faut le voir comme l’éloge de Philippe Berre, le gars y apparaît comme une petite frappe torturé et tourmenté, victime de sa folie des grandeurs mais tellement déterminé à aider cette petite commune à retrouver un second souffle qu’il en devient inévitablement attachant (une occasion de plus pour souligner l’immense talent de François Cluzet).
Malgré 11 nominations aux Césars 2010 seule Emmanuelle Devos remportera le précieux trophée en tant que meilleure actrice dans un second rôle (elle incarne le maire du village) ; mais il faut dire qu’en face de lui se trouvait le grand gagnant de la soirée, Un Prophète de Jacques Audiard. Face à un pareil rival la défaite demeure honorable…