Changement total de registre pour notre pause DVD de dimanche puisque nous opterons pour Anges Et Démons réalisé par Ron Howard. Adaptation du roman homonyme de Dan Brown et préquelle de son incontournable Da Vinci Code (lui aussi adapté au cinéma par Ron Howard).
L’on y retrouve donc le Professeur Langdon (toujours incarné par Tom Hanks) invité par le Vatican à enquêter sur une organisation surgit du passé pour détruire l’Eglise catholique. Après la mort du pape ladite organisation, les Illuminati, revendique l’enlèvement des quatre cardinaux pressentis à sa succession et annonce qu’ils seront exécutés au rythme d’un par heure entre 20 heures et minuit, heure à laquelle un engin explosif devrait pulvériser le Vatican alors que le Conclave est réuni pour désigner le nouveau pape… Langdon va devoir puiser dans sa maîtrise des symboles et de l’Histoire pour déjouer le complot avant qu’il ne soit trop tard…
Difficile de ne pas faire le rapprochement avec le Da Vinci Code justement la religion catholique étant omniprésente dans les deux films mais Anges Et Démons se distingue par un rythme beaucoup plus soutenu ; alors que son prédécesseur/successeur mettait d’avantage l’accent sur le côté mystérieux et énigmatique cette fois on est entraîné dans une course poursuite effrénée où la symbologie n’est que prétexte à une succession de scènes d’action parfaitement maîtrisées (et portée par une musique des plus appropriée).
Si la religion catholique est au centre du film c’est une fois encore pour y porter un regard critique. Quitte à faire jaser les grenouilles de bénitier de tout poil il est indéniable que l’Eglise traîne dans ses placards des casseroles énormes (et encore je soupçonne que ce ne soit que la partie visible de l’iceberg, la transparence n’étant pas son fort il doit y avoir bien des secrets inavouables que l’on ignore encore). Il faudrait être lobotomisé ou stupide pour nier que l’Eglise a du sang sur les mains et que ce sang n’a pas toujours été versé pour une juste cause mais souvent par obscurantisme. Mais au delà de cette réalité historique c’est surtout l’hypocrisie de l’institution qui est montrée du doigt tout au long du film.
Quoi qu’il en soit le film est un divertissement réussi, certains trouveront qu’il pose de bonnes questions en mettant le doigt là où ça fait mal, d’autres se contenteront du film à grand spectacle sans s’attarder sur le débat autour de l’Eglise catholique, et les grenouilles de bénitier éteindront leur DVD avant la fin du film pour s’auto-flageller en récitant maints pater noster et ave maria… Personnellement je me plais à me placer dans la première catégorie, sans pour autant tout gober à la lettre (un argument récurrent des grenouilles de bénitier qui opposent à leur obscurantisme la naïveté de ceux qui oser contester leur sacro-sainte Eglise).