C’est en écoutant les infos hier soir que j’ai appris la mort de Mano Solo ; je ne dirai pas que la nouvelle m’a surpris étant donné qu’il luttait depuis plus de 25 ans contre le SIDA et était en soins intensifs depuis novembre 2009 mais il n’en reste pas moins que la nouvelle m’attriste.
J’ai découvert Mano Solo à l’occasion de la sortie de son premier album (La Marmaille Nue) et j’ai tout de suite accroché aux textes et à la voix de ce chanteur, véritable écorché vif alors qu’il n’était à l’époque « que » séropositif. Il y chante sa vie, ses dérives et sa maladie sans détours et sans faux-semblants du coup forcément les textes sont bruts de décoffrage. Son second album (Les Années Sombres) parait deux ans plus tard, alors que le chanteur est désormais atteint du SIDA ; on y retrouve les mêmes ingrédients qui ont fait le succès du premier opus : le même désespoir, la même noirceur mais aussi la même envie de vivre.
Je dois avouer que j’ai moins adhéré aux albums suivants ; si l’artiste semble plus serein il s’y fait plus engagé et comme sa sensibilité est diamétralement opposée à la mienne forcément le courant ne passe pas toujours. Mais il n’en reste pas moins que je voulais rendre hommage par ce post à un grand artiste injustement méconnu. Je dis artiste et non chanteur car il était aussi peintre (toutes les jaquettes de ses albums sont dessinées par ses soins), photographe et même romancier. Repose en paix l’artiste, où que tu sois j’espère que tu as enfin trouvé la paix justement.
Mois : janvier 2010
[DVD] Max Payne
Notre pause DVD du week-end se fera devant Max Payne, c’est John Moore qui se colle à la réalisation de ce film adapté du jeu vidéo du même nom.
Comme d’hab commençons par un petit détour vers le scénario. Un flic, hanté par l’assassinat de sa famille (Mark Wahlberg), est bien décidé à se venger et à punir les responsables, son périple va l’entrainer dans les bas-fonds d’un New-York ravagé par la drogue tandis qu’une vague de crimes ensanglante la ville. Mais il est loin de se douter de la sinistre vérité qui l’attend…
Certes résumé de la sorte ça peut paraitre à la fois classique et simpliste mais il faut savoir que le film n’a pas la prétention de se proclamer « film d’auteur » on joue assurément dans le registre divertissement et action ; et en la matière le réalisateur maîtrise son sujet et finalement le scénario peut même s’avérer plus riche qu’il n’y parait.
J’avais beaucoup aimé le jeu vidéo à l’époque (2001) alors que généralement je ne suis pas très porté sur les FPS (jeux de tir à la première personne), mais le scénario riche en rebondissements aidait largement à accepter l’aspect bourrin du jeu. Que dire de cette adaptation pour le cinéma ? On pouvait craindre le pire tant les films inspirés de jeux vidéo sont généralement quelconques (Silent Hill, Wing Commander…) pour ne pas dire médiocre (Resident Evil, Doom…) mais parfois aussi on a le droit à de bonnes surprises (Hitman). Finalement Max Payne tire plutôt bien son épingle du jeu, le scénario reste relativement fidèle au jeu même s’il n’en explore pas toutes les facettes (le tout-puissant cartel qui assure la distribution de la drogue est à peine évoqué, idem pour ses relations avec les producteurs), les quelques différences entre le film et son modèle ne nuisent pas à la cohérence de l’ensemble. L’ambiance glauque de la ville est bien rendue et l’action omniprésente renforce le sentiment d’immersion pour ceux qui ont connu le jeu vidéo. Je ne sais pas si la fin non aboutie du film (pour le moment seuls les seconds couteaux responsables du meurtre ont été éliminés mais les commanditaires sont toujours impunis) est volontaire (dans l’attente d’une suite) ou s’il nous faudra nous contenter de ça…
En tout cas une chose est sure les scénaristes en mal d’imagination s’inspirent de plus en plus des jeux vidéos pour nous livrer leurs adaptations sur grand écran à en juger par les films annoncés dans les prochains mois : Prince of Persia, Blood Rayne, Halo… Espérons que la qualité sera au rendez-vous.
[GRIPPE A] Le retour du spectre pandémique !
Alors que la France peine à se débarrasser de ses doses de vaccins achetées en quantité astronomique (94 millions de doses commandées en se basant sur une estimation de 2 injections par personne sur 75% de la population… A ce jour 5 millions de doses écoulées et une épidémie en baisse confirmée) nos gouvernants locaux décident de créer un nouvel élan de psychose en agitant le spectre d’une hypothétique seconde vague de grippe A due au retour de vacances de Métropole.
D’une part on a constaté, alors que l’on était en plein coeur de cette fameuse épidémie et qu’aucun vaccin n’était disponible, que le bilan de la grippe A est à peine plus lourd que le bilan d’une grippe saisonnière un peu plus virulente qu’à l’accoutumée. D’autre part si on a survécu à une première vague bien réelle sans vaccin je pense que l’on devrait pouvoir survivre à une seconde plus que théorique sans recourir à cette injection au coeur de toutes les polémiques. Enfin il faut savoir qu’actuellement on flirte allègrement avec des températures avoisinant les 32 voire 34° selon le moment de la journée, donc le virus, tout H1N1 soit-il, a une espérance vie plus que réduite dans de telles conditions. Alors que la plupart des professionnels de santé s’accordent à dire que les autorités sanitaires locales ont créé une vague de psychose aussi stupide qu’injustifiée ces mêmes autorités remettent le couvert pour un second service ! Et avec ça ils veulent nous faire croire qu’ils ne nous prennent pas pour des cons ! Désolé les gars, la sauce ne prend plus.
C’est sympa les gars de vouloir aider vos pairs de la Mère Patrie à réparer leur connerie mais en l’occurrence j’aurai tendance à dire chacun sa merde ! On se demande à quoi auront servi les missions d’experts de l’InVS envoyé en Calédonie et en Polynésie en plein coeur de l’épidémie si leur seul conseil aura été de se doter d’une palanquée de vaccins à l’utilité plus que discutable… Mais bon n’est pas expert qui veut, ça se mérite. En tout cas je ne doute pas que le gouvernement français doit maudire ces fameux experts en ce moment même s’ils essayent tant bien que mal (plutôt mal d’ailleurs) de nous convaincre qu’ils ont fait ce qu’il fallait faire au nom du « principe de précaution ».
Une épidémie bidon… Un traitement (Tamiflu) bidon… Un vaccin bidon… Des ministres bidons… Décidément la grippe A aura été l’épidémie de toutes les casseroles !
[DVD] La Guerre Des Miss
Un dernier post pour la journée et je vous laisse vaquer à vos occupations (par la même occasion je m’en retournerai aux miennes) ; forcément ayant eu un méga coup de flemme après le 31 j’ai pris du retard dans la mise à jour du site ; qui plus est entre le comatage et la chaleur ambiante (on flirtait allégrement avec les 35° ce dimanche) il n’y a pas grand chose d’autre à faire que de rester vautré devant la TV ou le PC ; et c’est donc ainsi que dimanche nous nous sommes offerts une nouvelle pause DVD avec La Guerre Des Miss de Patrice Leconte.
Quand un acteur de seconde zone (Benoît Poelvoorde) revient dans son village natal de Charmoussey c’est pour coacher l’ultime élection de miss avant que les communes de Super Charmoussey et de Charmoussey ne fusionnent au profit de la première (station de ski en plein essor alors que Charmoussey est un village paumé oublié de tous). Il faut dire aussi qu’en 22 ans Super Charmoussey a remporté toutes les élections de miss mais cette fois Charmoussey compte bien prendre sa revanche… Mais ce n’est pas gagné d’avance ! Y’a du boulot !!! Ce retour aux sources est aussi l’occasion pour notre coach de retrouver celle qui fut sa petite amie 17 ans plus tôt (Olivia Bonamy) et la fille de celle-ci (Cynthia Groggia).
Si le film n’est pas appelé à rester dans les annales du cinéma français ce n’est pas non plus la sinistre daube décriée par certaines mauvaises langues ; d’accord Patrice Leconte nous avait habitué à mieux et pour son ultime passage dérrière la caméra (c’est son dernier film selon ses dires) l’on pouvait espérer un coup de maître mais le film, faute d’être inoubliable, reste agréable et divertissant (on sourit et on rit même parfois sans avoir à se forcer) ; un peu de bonne humeur sans trop s’agiter les neurones (la fin est prévisible rien qu’en regardant la jaquette du DVD… sauf que…) ça ne fait pas de mal parfois… N’en déplaise aux amateurs de cinéma d’auteur !
[DVD] L’Age De Glace 3 – Le Temps Des Dinosaures
Notre première pause DVD de l’année 2010 aura été un programme 100% spécial « pas de prise de tête » avec L’Age De Glace 3 – Le Temps Des Dinosaures, toujours réalisé par Carlos Saldanha. Cette fois nos héros déjantés partent à la découverte d’un monde parallèle au leur, un monde peuplé de dinosaures pas toujours très avenants mais ils sont prêts à défier tous les dangers pour sauver leur ami Sid, d’autant qu’ils pourront compter sur un allié de poids tout aussi allumé qu’eux…
A vrai dire c’est avec une certaine appréhension que j’ai abordé ce film, autant le premier volet était une totale réussite autant le second était décevant car sans grande originalité (à part l’arrivée des 2 opossums qui est une trouvaille géniale) et un peu trop « gamin » (normal me direz vous ce n’est pas vraiment un spectacle pour adultes… oui mais non vous répondrai-je alors, on peut faire un film pour enfants qui plaira aussi à un public adulte qui le verra sous un autre angle… Mais ceci est une autre histoire). Et au final la surprise fut plutôt agréable, la découverte de ce nouveau monde est l’occasion de renouveler le genre, de nouveaux personnages font leur apparition (mention spéciale à Buck la belette aventurière complétement frapadingue qui habite ce monde perdu et traque inlassablement un dinosaure qui y fait régner la terreur) et bien entendu on a encore et toujours le droit aux folles aventures de Scrat l’écureuil qui doit lutter plus que jamais pour conquérir son fameux gland (sauf que cette fois elles s’intègrent mieux dans la trame principale du scénario et l’apparition de Scratina, son alter égo féminin, réserve des scènes d’anthologie). On retrouve toute la fraîcheur du premier volet de la saga mais aussi et heureusement le même humour omniprésent et franchement je peux d’ores et déjà affirmer que ce film regorge de nombreuses scènes qui resteront cultes pour les amateurs de L’Age De Glace.
Alors quid d’un quatrième épisode me direz-vous ? Bien que le projet semble déjà être dans les cartons de la Fox j’aurai tendance à dire qu’une suite ne s’impose pas (au risque de lasser le spectateur) toutefois si ladite suite réussit comme ce troisième film à renouveler le genre (plutôt qu’à surexploiter un filon purement commercial) alors pourquoi pas ? Toutefois je dois reconnaître que les premières rumeurs faisant état d’un scénario (Ice Age – Th4w que l’on pourrait traduire par L’Age De Glace – Le Dégel) confrontant nos héros au monde contemporain me laissent plus que perplexe ; attendons de voir si l’info se confirme et surtout d’en savoir plus avant de juger…
[JEUX VIDEO] Divinity 2 – Ego Draconis
Entre deux parties sur Dragon Age et ce afin d’éviter tout sentiment de lassitude ; si l’on a la possibilité de prendre certaines décisions qui influent directement sur le déroulement de la partie il faut bien reconnaître que pour 90% du jeu la seconde partie a un arrière goût de déjà vu susceptible de lasser le joueur (notamment dans certaines zones « pénibles » à traverser) ; je me suis lancé à la découverte d’un autre RPG offert par Olivier, il s’agit de Divinity 2 – Ego Draconis.
Le jeu fait suite à l’excellent Divine Divinity (sorti en 2002) et au moins réussi Beyond Divinity (sorti en 2004) et nous place dans la peau d’un draconis (des soldats d’élite chargés d’éliminer les chevaliers-dragons et les dragons) qui rencontre justement le dernier chevalier-dragon agonisant, avant de mourir elle transfère ses pouvoirs au jeune draconis et lui révèle surtout la nature du véritable mal qui menace les royaumes : Damian, seigneur du chaos et ses hordes draconiques. Mais avant de l’affronter il va nous falloir apprendre à maîtriser les compétences des chevaliers-dragons…
Si graphiquement le jeu est moins abouti que Dragon Age il n’en reste pas moins très réussi avec un scénario prenant (mais avec un faible potentiel de rejouabilité) et propose quelques idées originales dont la plus significative est la possibilité de se métamorphoser en dragon pour combattre ou explorer certaines zones (certaines zones ne sont accessibles qu’aux dragons et d’autres qu’aux humains, pour le reste à nous de choisir la forme qui nous semble la plus appropriée) mais d’autres surprises nous attendent au fil du jeu.
Après l’excellentissime Dragon Age je craignais d’être blasé mais il n’en est rien, l’approche proposée par Divinity 2 est totalement différente. Ici l’on gère un seul et unique personnage il est donc primordial d’attribuer correctement les points de compétences pour obtenir un héros aussi polyvalent que possible (si à la base je suis parti sur un guerrier j’ai aussi décidé de lui attribuer des points en crochetage pour ne pas passer à côté des multiples coffres verrouillés que l’on croisera au fil de notre périple). Idem avec les compétences propres au dragon il faut trouver un bon mix entre les sorts offensifs et les sorts défensifs. Globalement Divinity 2 demande plus de réflexion pour progresser, outre certaines énigmes à résoudre pour débloquer une zone il vaut mieux avancer pas à pas que de foncer dans le tas (et sauvegarder souvent) ; à ce titre on retrouve les caractéristiques du premier volet qui condamnait le bourrin à une mort certaine !
Au chapitre des griefs je citerai la traditionnelle linéarité du scénario (il me semble que je suis déjà bien avancé et pour le moment je n’ai pas encore été confronté à des choix susceptibles d’influer sur la suite des événements), un système de combat un peu brouillon mais aussi et surtout le fait que le dragon ne puisse pas voir les ennemis au sol, d’une part il aurait été intéressant de pouvoir les rôtir à la flamme mais aussi et surtout ça éviterait les mauvaises surprises lors des retours à la forme humaine (genre tomber en plein coeur des troupes ennemies avec une santé en chute libre). Mais globalement on passe sur ces quelques défauts pour se laisser embarquer par le scénario, les nombreuses qualité font vite oublier ces quelques lacunes.
Si on me demandait maintenant quel titre choisir entre Dragon Age et Divinity 2 c’est sur le premier que se porterait mon choix, l’univers est plus riche, les interactions mieux travaillées et surtout il offre un bien meilleur potentiel de rejouabilité ; mais je ne manquerai pas de nuancer mon enthousiasme en signalant que son challenger reste une réussite à bien des points de vue…
Bonne année 2010 et meilleurs voeux
Comme le veut la tradition (mais aussi parce que ça me fait plaisir) je vous souhaite à tous et toutes une bonne et heureuse année 2010. Que cette année vous comble vous et vos proches, que tous vos voeux se réalisent, santé, amour, gloire et beauté et tout le tralala…
Nous concernant la fin d’année 2009 aura été copieusement arrosée… Trop même ! On s’est lamentablement endormis sur le canapé après un double apéro blindé mais l’honneur est sauf nous avons émergé avant les 12 coups de minuit pour repartir de plus belle jusqu’à 4 heures du matin. Hormis l’apéro prolongé et comateux suivi d’un trou normand (sorbet citron – rhum blanc) histoire de se réveiller nous avons célébré l’arrivée de 2010 avec un Crémant d’Alsace plutôt qu’au traditionnel Champagne. Côté bouffe nous ne toucherons qu’au saumon fumé et au dessert (une bûche citron vert et rhum) tout en nous concoctant une programmation musicale maison jusqu’à ce que le sommeil (ou l’alcool allez savoir) l’emporte.
Comme d’hab le réveil fut difficile, conséquence sans doute d’une monumentale gueule de bois… Mais finalement les choses iront mieux en cours de journée après que je me sois avalé une plâtrée de salade tahitienne (poisson mariné et crudités au lait coco) mais bon ça restera une journée globalement comateuse. Je ne dirai pas que samedi les excès du réveillon étaient oubliés mais nous étions nettement plus opérationnels même si finalement ce n’est que dimanche que nous tiendrons la grande forme. C’est vraiment bien tombé cette année le 31 jeudi soir, vendredi férié et le week-end pour récupérer… Avant de reprendre le boulot ce matin (ce dont je me serai volontiers passé mais il paraît que je n’ai pas le choix).
L’année écoulée est aussi l’heure des bilans mais c’est un exercice que je n’apprécie guère pour ma part, je préfère regarder de l’avant en tirant les leçons des erreurs passées pour aller plus loin plutôt que de tergiverser pendant des plombes (Et si j’avais fait ça quelles seraient les conséquences aujourd’hui ? Et si j’avais pas fait ça… Perte de temps ! Ce qui est fait est fait alors autant vivre avec).
Enfin une autre tradition veut que le début d’année soit aussi l’occasion de prendre de grandes résolutions pour l’année à venir… Avant de les oublier dans les heures, jours, semaines ou mois qui suivent (selon le moment auquel les fameuses résolutions ont été prises). Du coup je vais me contenter du minimum syndical cette année :
– Reprendre et continuer mon régime sans prise de tête mais sérieusement. Les excès à répétition de ces dernières semaines auront eu de lourdes répercussions sur ma prise de poids (ce matin la balance affichait 113.2 kgs, contre 108.8 mi-décembre) mais je ne regrette rien ; pas question de me priver pour les fêtes de fin d’année !
– Continuer à vivre au jour le jour et à déconner autant que faire se peut (sans faire de tort à autrui) ; jusqu’à preuve du contraire on ne vit qu’une fois alors autant en profiter tant que l’on peut. Quand on sucera les pissenlits par la racine il sera trop tard pour regretter toutes les conneries que l’on aura pas faites !
Une fois encore je vous présente à tous et toutes mes meilleurs voeux pour cette nouvelle année.